L'explosion de gaz survenue, lundi dernier, dans un immeuble à Aïn Allah, ayant fait trois morts et quatre blessés, n'a pas encore livré tous ses secrets. Négligence de la Sonelgaz ou incident inévitable? En attendant les résultats de la police scientifique et de la commission mise en place par la Sonelgaz, plusieurs hypothèses sont avancées. Les dernières en date sont celles privilégiées par la société. Lors d'un point de presse improvisé tenu hier au siège de la Sonelgaz par M.Guitouni Mustapha, président-directeur général du réseau de distribution d'Alger, justifie: les agents de Sonelgaz, qui s'étaient déplacés le 20 mai courant sur les lieux, n'avaient pas pu détecter la fuite, pour la simple raison de la présence d'un «mélange de méthane avec les eaux usées». Et ce, tout en reconnaissant que la société dispose d'équipements sophistiqués pour détecter les émanations de gaz. Par ailleurs, comme pour justifier implicitement l'incapacité des équipes de la Sonelgaz à prévenir ce genre d'incident, M.Guitouni voulant, sans doute, invoquer l'insuffisance des effectifs, fera remarquer qu'il est difficile de couvrir plus de 3000km de réseau comptant environ 400.000 abonnés. Cependant, le conférencier ne voulant pas anticiper préfère attendre les conclusions de l'enquête de la police scientifique et de la commission de Sonelgaz pour tirer les conclusions. Il convient de rappeler que dans un communiqué rendu public lundi, la Sonelgaz impute l'incident à une accumulation de gaz dans une fosse septique inondée, drainé jusque-là par les eaux usées. L'explosion a provoqué l'effondrement de la cage d'escalier de l'immeuble, causant d'importants dégâts à un magasin et endommageant partiellement sept autres, a-t-on ajouté. Sonelgaz a, en outre, rappelé les règles de prudence que les citoyens doivent scrupuleusement respecter en veillant à la ventilation permanente des vides sanitaires.