Examen national depuis l'année passée, le BEM est devenu un passage obligé au lycée. 479.272 candidats entre scolarisés et libres. 1645 détenus-candidats au BEM. Un chiffre record. Un seul objectif. L'accès au secondaire. Le coup d'envoi des épreuves a été donné par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, qui assure l'intérim du ministre de l'Education nationale. En se rendant au collège d'enseignement moyen (CEM) Louis-Pasteur, à Alger-Centre, M.Belkhadem a procédé à l'ouverture des plis scellés du premier sujet d'examen de la matinée la langue arabe. Dans une déclaration faite à la presse, le chef du gouvernement a indiqué qu'il a constaté de visu le bon déroulement des épreuves. «Elles (épreuves) se déroulent dans des conditions ordinaires» a-t-il soutenu. «Toutes les procédures réglementaires sont respectées» a ajouté M.Belkhadem. Un langage courant. Entendu à chaque occasion. D'ailleurs a-t-il poursuivi: «L'Etat investit dans l'homme». Démagogue, Abdelaziz Belkhadem ajoute: «Les résultats de cet investissement seront appréciés à l'avenir.» Quant à la répartition des candidats par sexe, la gent féminine prend le dessus avec 55,28% du taux global. Satisfaction? Elle peut l'être, mais elle a trop tardé à venir. Ce n'est qu'au moment où les autres nations ont conquis d'autres planètes, que la fille algérienne «s'émancipe» et se dote, sans contraintes, de son droit à l'instruction. S'agissant des préparatifs, 1808 centres d'examen sont réquisitionnés pour le déroulement des épreuves du BEM, alors que 54 autres centres sont retenus pour les corrections. L'admission en 1re année de l'enseignement secondaire est automatique pour tout candidat reçu au BEM. «La moyenne générale est calculée à partir des notes obtenues durant la 4e année moyenne affectées du coefficient 1 et celle des notes obtenues au BEM affectées du coefficient 3», pour les candidats recalés à cet examen. Depuis l'année passée, le BEF est devenu BEM. Simple changement d'appellation? Que non! Dès cette année, il sanctionnera le cursus des élèves de la 4e année moyenne. Cette nouvelle appellation intervient suite à la réorganisation de l'enseignement moyen, «dont les contenus des programmes pédagogiques ont été rénovés dans le cadre de la réforme du système éducatif», avait précisé une source du ministère de l'Education nationale. Rénovation académique ou simple ajout de certaines leçons qui, aux yeux des concepteurs du programme, s'avèrent concluantes. Ni l'une, ni l'autre. «Entre deux solutions, il faut toujours choisir la troisième», dit un célèbre proverbe. L'appellation, en elle même, ne devait pas être au centre des débats. Le hic réside dans les faux discours, si discours il y a, qui ne se tiennent qu'occasionnellement. Le manuel scolaire, censé être rénové, demeure noir sur blanc. Les thèmes choisis sont loin de répondre à l'épanouissement intellectuel et civique de l'écolier.