Le programme LSP étant national, chaque commune ou daïra a bénéficié de son quota. Les 458 logements sociaux participatifs (LSP) affectés pour la commune de Tichy ne cessent de susciter des interrogations mais surtout de faire des mécontents au sein de la population locale et de l'APC. «Tous les citoyens postulant à l'acquisition d'un logement LSP dont les dossiers ont été rejetés de façon abusive ou non réglementaire par les promoteurs, sont priés de se rapprocher des services de la commune», lit-on dans un avis rendu public par l'APC. Pour plus d'informations et d'éclaircissements concernant cette distribution de logements entachée d'irrégularités, on s'est rapproché du président de l'APC qui, lui-même, s'est présenté chez ces promoteurs en tant que simple citoyen «histoire de mener ma propre enquête», souligne-t-il. «A ma grande surprise donc, ajoute-t-il, j'ai trouvé des listes des bénéficiaires établies et finalisées sans pour autant que les promoteurs ne disposent de registres paraphés par la direction du logement et équipements publics». Ceci dit, outre la somme exorbitante de 100 millions de centimes que l'éventuel acquéreur doit remettre à l'entrepreneur, «la majorité des bénéficiaires sont étrangers à la daïra de Tichy», atteste encore notre interlocuteur. Pourtant, pour sauvegarder le caractère social, la loi exige un apport personnel de 30% seulement pour chaque appartement vendu dont le prix est plafonné à 200 millions de centimes. Soit 60 millions de centimes. Cela sans perdre de vue aussi que les premiers bénéficiaires, comme le stipule la réglementation, doivent résider dans la daïra d'une part et que les dossiers répondent bien sûr aux conditions d'éligibilité. Du fait que ce programme LSP est national, chaque commune ou daïra a bénéficié de son quota, «il est de notre devoir, se défend l'édile de la commune, de faire bénéficier les postulants éligibles de la municipalité, ensuite intégrer d'autres personnes étrangères à notre daïra». Et d'ajouter: «Loin de nous de pratiquer le régionalisme, comme certains le laisse entendre, mais simplement de faire respecter la réglementation en la matière.» En outre, selon les dires du maire, pas moins de 150 dossiers de postulants rejetés se trouvent dans les tiroirs de son bureau, espérant que l'APC usera de ses prérogatives pour les rétablir dans leur droit.