Un accord nucléaire sera signé avec le département de Chakib Khelil. Les Américains soutiennent l'Algérie. Le développement du nucléaire est une bonne initiative. l'essentiel est de l'exploiter à des fins civiles. Rassurée, Washington dépêche une délégation du département de l'Energie à Alger. Celle-ci arrivera demain pour une visite de travail de trois jours. Au menu: la signature d'un accord de coopération nucléaire. C'est ce qu'a précisé le ministère de l'Energie et des Mines dans un communiqué publié hier. «Un protocole d'accord dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'énergie atomique (accord Sister Laboratory) sera en effet signé à cette occasion», indique le communiqué. L'ambition se concrétise. L'Algérie va enfin tirer profit de son potentiel nucléaire. Avec l'apport des Américains, le projet ne tardera pas à voir le jour. Le département américain et celui de Khelil s'engagent à oeuvrer ensemble. Le présent accord tombe à point avec l'avant- projet de loi sur le nucléaire. Ce dernier sera examiné prochainement par le conseil de gouvernement. Il prévoit essentiellement la création d'une Agence de sûreté et sécurité nucléaire. Cette institution «sera puissante et autonome et disposera des moyens financiers nécessaires à l'application du programme nucléaire civil», a affirmé le ministre Khelil. L'Algérie s'affranchit, de plus en plus, dans ce domaine sans susciter réactions et commentaires. Les efforts consacrés dans le domaine du nucléaire sont suivis avec attention par ses partenaires tels que les USA. Le développement du nucléaire va renfoncer davantage la coopération entre Alger et Washington. La délégation américaine aura, également, des «discussions» avec les représentants du Commissariat à l'énergie atomique (Comena). Elle se rendra dans les Centres de recherche nucléaire d'Alger, de Draria (banlieue sud d'Alger) et de Birine dans la wilaya de Djelfa (sud). Une visite similaire d'experts algériens est prévue, par la suite, aux Etats-Unis. Objectif: s'enquérir de l'expérience américaine dans ce domaine. Selon Khelil, cet accord est censé définir «les mécanismes de coopération et d'échange d'expériences, de connaissances, de visites d'experts et de spécialistes mais aussi les moyens de conduire des programmes communs» en la matière. Pour rappel, l'Algérie coopère déjà dans ce domaine avec la Chine, l'Argentine et la Russie. Elle ambitionne d'élargir cette coopération à l'Egypte et à l'Afrique du Sud.