Une année après la disparition de l'un des géants des arts, de la culture et de la littérature, en l'occurrence Malki Nordine, la wilaya d'Oran est toujours en deuil. Deuil qui ne pourrait s'effacer ni se dissiper avec le temps. Car Nordine a durant toute sa vie, oeuvré à l'essor et l'épanouissement de la culture, des arts, mais surtout des connaissances et du savoir. Malki Nordine, c'était lui, qui a guidé, dès son jeune âge, la première association culturelle de la ville d'Oran, (Acvo). C'était lui qui a assuré la Direction de la culture de la wilaya d'Oran pendant la décennie noire, alors que le terrorisme aveugle a décrété la mort contre les hommes de culture et les intellectuels. C'était lui qui a pris les destinées du musée Zabana pendant la même période. C'était lui qui n'avait pas froid aux yeux pendant toute cette période. C'était aussi lui, avec la complicité d'un autre géant, Chaïla El Houari, décédé lui aussi récemment, qui a suivi de près et pris part à la célébration du 11e centenaire de la ville d'Oran. Universitaire de renom, il est aussi spécialisé dans la recherche historique, notamment l'histoire contemporaine de l'Algérie. Il a, à son actif, plusieurs ouvrages, surtout ceux ayant trait au saint Sidi El Houari. Nordine est aussi un universitaire brillant. Professeur en langue espagnole à l'Institut des langues étrangères de Maraval, il a assisté et contribué à la sorties de plusieurs promotions. Comme il en a encadré plusieurs. Malki Nordine était de ceux qui ne savaient pas répondre par la négative. Le professeur est aussi un journaliste. Ainsi, il a été rédacteur en chef du quotidien régional Echo d'Oran, puis directeur de publication de Ouest Tribune et d'El Wasl. Malki Nordine décéda à l'âge de 54 ans à la suite d'un arrêt cardiaque, un certain fatidique jeudi du mois de juin de l'année passée. Enterré le jour même, laissant derrière lui un patrimoine immortel et la reconnaissance de tous les Oranais épris de l'art, de la culture et de la littérature. Il est ingrat de laisser passer inaperçue la date de son décès, on lui doit au moins un hommage symbolique en sa mémoire.