C'est du moins ce qui a été enregistré au niveau des lycées visités, hier, par la première responsable de l'Académie d'Alger, 12 absents pour trois lycées tel est le premier recensement. Deuxième journée de la session 2005 du baccalauréat, les candidats sont aussi stressés que le premier jour. La raison ? L'épreuve de mathématiques est à l'honneur cette matinée et contrairement au premier jour, les examens débutent à 8 heures et non à 9 heures. Poursuivant sa tournée d'inspection à travers les centres d'examen, la première responsable de l'Académie d'Alger a choisi l'axe Aïn Taya, Bordj El-Kiffan et Bordj El-Bahri, dont les établissements ont été endommagés suite au séisme du 21 mai 2003. La tournée d'hier a été marquée par le recensement de plusieurs absences de candidats à l'épreuve. Ils sont au total 18 candidats dont 10 filles à n'avoir pas rejoint les trois lycées pour composer. Interrogé sur les raisons de ces absences, un responsable nous dira que certains candidats ont craqué et n'ont plus le courage de suivre l'épreuve et d'autres ont carrément renoncé à l'examen du bac. La première escale a été, hier, au lycée Mouhous à Bordj El-Kiffan. 479 candidates littéraires y composent. Une fois de plus, les filles majoritaires avec 371 postulantes. L'établissement compte également un candidat handicapé moteur et un autre atteint de cécité. Chacun des deux, vu la particularité de leurs cas, composent dans des salles à part, entourés de trois surveillants. Tout semble se dérouler dans de bonnes conditions. Les candidats ont le regard figé sur le sujet. Certains sont tellement concentrés qu'ils ne prêtent point attention à la présence de la délégation. Ne voulant pas trop perturber les postulants, l'inspectrice quitte l'établissement pour le lycée Bordj El-Bahri. Fortement endommagé par le dernier séisme, le lycée a été complètement retapé. “C'est un plaisir et encourageant de voir des établissements aussi bien entretenus”, commente Mme Younsi. Le lycée dispose, même d'un petit jardin où des bancs ont été installés autour d'un magnifique jet d'eau faisant dans l'originalité. Les responsables de l'établissement ont imprimé les fiches de renseignements collées sur la table de chaque candidat, sur un fond bleu et rose comme de petites rosaces dorées. La même décoration a été adoptée pour les listes accrochées à l'entrée de chaque salle. Le lycée compte 209 candidats pour les filières langues étrangères (allemand, espagnol) et chimie. 46 enseignants sont chargés d'encadrer les épreuves. Pour parer à toute éventualité, le chef de centre, qui n'est autre que le directeur du lycée, a convoqué des enseignants suppléants pour chaque filière. Ces suppléants sont appelés à remplacer d'éventuelles absences. Mis à part le fait que deux candidates aient craqué et cédé à leurs émotions avant d'être prises en charge par les médecins de l'établissement, tout semblait parfait. Le même constat est fait à la troisième escale de la journée. Le lycée Tarek-Ibn-Ziyad à Aïn Taya. Deux filières sont recensées : sciences humaines et sciences exactes. La première branche compte 400 candidats sur les 430. Là aussi, les filles sont majoritaires avec 261 candidates dont les plus jeunes sont âgées de 16 ans. Enfin, les épreuves se poursuivent cette matinée et les responsables de l'Académie poursuivront leurs visites. L'objectif de cette inspection sur le terrain vise, également, le recensement des anomalies et autres lacunes pour mieux préparer la prochaine rentrée scolaire. “Ces tournées m'ont permis de faire un état des lieux pour pourvoir faire des propositions de projets”, nous dit Mme Younsi. Première idée déjà, la permutation des chefs de centre. “Il n'est plus question que le chef de centre soit le chef de l'établissement”, souligne l'inspectrice qui compte proposer la formule de permutation pour éviter la double casquette. Malika Ben