Les syndicalistes dénoncent les recrutements recommandés ou imposés. L'Office de promotion et de gestion de l'immobilier (Opgi) de Béjaïa a été totalement paralysé hier par un mouvement de grève des travailleurs. Exception faite de l'antenne d'Amizour où on note un faible suivi, le reste des structures de l'Office sur le territoire de la wilaya a connu une paralysie totale. «80% des travailleurs ont répondu au mot d'ordre de grève» annonçait, hier, le secrétaire général du syndicat. Profitant du changement qui intervient dans le secteur après les législatives et le remaniement ministériel, les travailleurs de l'Office de promotion et de gestion de l'immobilier (Opgi) de Béjaïa reviennent donc à la charge à travers un mouvement de grève de deux jours afin de réitérer leurs revendications, mais surtout «attirer l'attention des autorités nationales sur le marasme et la dégradation du secteur à Béjaïa». Des membres du bureau syndical, affiliés à l'Ugta, nous ont rendu visite hier pour expliquer leur démarche qui vise «à sauver leur office de la liquidation qui le menace». Nos interlocuteurs se sont longuement posés la question selon laquelle «des changements sont régulièrement opérés à la tête des offices dans toutes les wilayas du pays sauf à Béjaïa», manière à eux de stigmatiser la particularité de Béjaïa, dont «le premier responsable perdure à son poste». Selon leurs dires, le directeur général refuse de «respecter les textes réglementaires, la convention et les accords conclus» et fait preuve de «discrimination dans l'octroi des promotions». Tout en se montrant favorable à l'équité, les membres du syndicat refusent «les recrutements recommandés ou imposés», ce qui provoque à leurs yeux, «la démobilisation du potentiel humain existant». Dans la plate-forme de revendications, le syndicat demande «l'arrêt du redéploiement du personnel, la réintégration du personnel muté» pour ensuite dire «non à la dégradation des conditions de travail, non à l'intimidation pour exécution des tâches». A travers ce mouvement de grève cautionnée à 80% après un vote à bulletins secrets, les travailleurs exigent ni plus ni moins, qu'«une inspection générale de l'office de Béjaïa», qui, selon les syndicalistes croulent sous le poids des nombreuses plaintes, déposées par bien des citoyens. «Après ces deux jours de grève, si aucune solution n'est apportée, nous allons nous concerter pour un autre mouvement pour exiger purement le départ du directeur général» menacent encore les syndicalistes.