L'équipe annabie aura dominé de la tête et des épaules cette compétition. Le championnat de la division2 a fermé boutique, jeudi dernier, au terme d'une saison qui aura, une fois de plus, été marquée par le suspense concernant la montée en division1 et la lutte pour le maintien. Depuis qu'elle a été portée à 18 clubs, cette compétition semble plus attrayante. La fédération et la ligue nationale devraient se garder d'y toucher comme semblent le souhaiter certains acteurs. Par rapport à la division1, elle a quatre journées en plus et, pour les joueurs, c'est un paramètre qui a sa valeur, notamment pour des footballeurs algériens dont on plaint à chaque fois la faiblesse du volume du rythme compétitif. Un joueur qui ne joue pas au moins quarante matches officiels par saison ne pourra jamais accéder à un niveau élevé, cela même si chez nous les clubs ne bénéficient pas de conditions de récupération adéquates. Toujours est-il que la compétition qui vient de se terminer a été placée sous la suprématie d'un seul club: l'USM Annaba. Reléguée de la division1 au terme de la saison précédente, cette équipe a connu une révolution lors de l'intersaison avec la venue de Aïssa Menadi à la présidence du club. Celui-ci avait brigué, par le passé, le poste mais en avait été empêché pour de vagues raisons administratives. Il était donc allé vers le club voisin de Drean qu'il avait réussi à faire accéder en division2. C'est la rue annabie qui avait exigé qu'on lui donne la présidence de l'USMA car elle voyait en lui le seul homme capable de lui donner de grands moyens et de lui faire retrouver la division1 rapidement. De fait, dès son intronisation, Menadi s'était manifesté dans le marché des transferts par un appétit insatiable, doublant même ses collègues de la division1 dans l'achat de certains joueurs. Disposant d'un effectif digne de celui de l'élite, il était écrit que l'équipe annabie soit la candidate n°1 à l'accession. Ce qu'elle fit d'une manière dominatrice et sans partage. Pour tout dire, l'USMA a écrasé de son empreinte ce championnat et a posé une main sur l'accession au bout de quelques journées seulement de compétition, laissant ses poursuivants se battre pour les deux autres places menant à la division1. Invaincue à domicile où elle a remporté 16 matches sur 17 pour un seul nul (contre la NARB Réghaïa), la formation annabie s'est, également, distinguée hors de ses bases où elle s'est imposée en 8 occasions, a fait 4 matches nuls et perdu 5. Avec 77 points et une avance de 12 longueurs sur son second, l'AS Khroub, l'USM Annaba aura effectué une belle balade en division2. L'équipe de l'ASK a, quant à elle, amplement mérité son accession en division1. Voilà un club qui, il y a deux saisons, était encore en interrégion et qui jouera lors du prochain exercice parmi les clubs les plus huppés du pays. Une remarquable consécration pour l'équipe de la proche banlieue constantinoise laquelle la saison dernière, pour sa première saison en D2 s'était faite remarquer et avait pendant longtemps joué pour l'accession avant de flancher vers la fin du championnat. Cette fois-ci, elle s'est, d'entrée de jeu, collée dans le haut du tableau et a su tenir jusqu'au bout malgré la concurrence de clubs comme le MC Saïda et le MC El Eulma. Son accession est une belle leçon donnée aux deux clubs de la grande ville d'à côté, le CSC et le MOC qui n'arrivent pas à se défaire de leurs carences. Pour ce qui est du MC Saïda, il faut lui reconnaître le mérite d'avoir toujours cru en l'accession, ce qui lui a permis d'épingler sur le fil, lors de la dernière journée, le MC El Eulma. Il faut dire que le club saïdi a bien «travaillé» durant la phase aller lorsqu'il avait aligné huit victoires de suite. La suite fut moins bonne avec des hauts mais beaucoup de bas, un scénario qui a fait les affaires du MCEE qui, pendant longtemps, avait cru décrocher la timbale. Mais le MCS s'est ressaisi en fin de parcours avec notamment une victoire à Kouba qui a accentué ses chances d'accession. Le Mouloudia d'El Eulma n'a eu ensuite que les yeux pour pleurer lui qui a raté lors de la dernière journée une montée en division1 que ses supporters avaient même fêtée. Pour son malheur, le MCEE a dù se déplacer jeudi dernier à Annaba pour y affronter un leader certainement pas disposé à finir la saison sur une fausse note. Ceux qui avaient parié sur une USMA qui allait prendre ce match à la légère en ont eu pour leurs frais. Parmi les équipes qui ont déçu cette saison, on trouve le CSC, le MOC et l'USMH, c'est-à-dire trois clubs habitués à jouer les premiers rôles. Moins encore pour le club harrachi qui sortait d'une crise et qui avait perdu énormément de joueurs. Sous la direction technique de Khaled Lounici, il s'est quelque peu débrouillé mais pas au point de songer à l'accession. Quant aux deux clubs de Constantine, ils continuent à nager dans des eaux troubles. Le CSC s'est tout de même, lui, ressaisi à un certain moment et est même venu se mêler à la lutte pour la montée. Cependant, un match nul à domicile face au RCK lui a fait perdre ses repères et l'a décroché du train de l'accession. Pour ce qui est du MOC, il s'est plutôt distingué par des querelles intestines sans aucun intérêt pour le public. Son classement final (6e) témoigne d'un parcours des plus irréguliers. Et puis il y a eu les recalés du groupe, ceux qui n'ont pu éviter la descente en division interrégion. Il s'agit du WA Boufarik, de la JSM Tiaret et de l'USM Bel Abbès, trois clubs qui se sont battus jusqu'au bout pour rester dans cette compétition. Ils vont devoir tout refaire pour essayer de remonter. Ce qui n'est pas chose aisée car, en bas, la bataille est féroce surtout lorsqu'il s'agit de jouer pour l'accession.