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«La révision de la Constitution est imminente»
BOUDJERRA SOLTANI À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 13 - 06 - 2007

Le président du msp passe en revue, pour notre journal, un certain nombre de points qui font l'actualité nationale.
Dans cet entretien accordé à L'Expression, le président du Mouvement de la société pour la paix atteste que les informations qui circulent sur la santé du président de la République relèvent de la pure spéculation. «Si le président décide de réviser la Constitution, c'est qu'il est capable de briguer un troisième mandat», souligne-t-il.
L'Expression: Le président de la République a reconduit, à quelques exceptions près, le même gouvernement au moment où les observateurs appréhendaient un changement de fond au niveau de l'Exécutif. Selon vous, qu'est-ce qui motive ce choix?
Boudjerra Soltani: La reconduction ou le remaniement du gouvernement sont parmi les prérogatives du président de la République garanties par la Constitution. Partant de ce constat, nous pensons au MSP que M.Abdelaziz Bouteflika est libre de prendre la décision qu'il juge bénéfique pour le pays. La lecture que nous faisons de cette reconduction est positive. Le président a opté pour la stabilité et la continuité afin de permettre à l'Exécutif d'achever son programme économique. A 20e mois de la fin de son mandat, il veut s'assurer que son projet initié en 2004 soit réalisé à 100%. Cela constitue l'une de ses priorités. Pour ce faire, le facteur temps est très important. Cet objectif ne peut être concrétisé que par des hommes ayant une certaine maîtrise des dossiers et une bonne expérience dans le secteur qu'ils dirigent. Désigner de nouveaux ministres serait synonyme de risque...
Reconduire des ministres qui, de l'avis même du président de la République, n'ont pas fait leur preuve sur le terrain ne constitue pas un risque aussi?
Je répète que l'actuel gouvernement a un seul point à l'ordre du jour. Celui de mettre en oeuvre ce qui reste du programme présidentiel. Maintenant, je pense que les critiques formulées par le président concernent, en premier lieu, la méthode de travail de certains ministres. Une deuxième chance est accordée à ces derniers pour accélérer leur rythme de travail. Une démarche que nous respectons.
Beaucoup d'encre a coulé sur l'âge du gouvernement. Pour certains, il disparaîtra après les locales, tandis que d'autres pensent qu'il restera jusqu'à 2009.
Seul le président détient la réponse. Mais je pense que tout ce qui se dit, en dehors du cercle officiel, relève de la pure spéculation. Je peux en ajouter d'autres, si vous le désirez.
L'on dit que le gouvernement reste pour préparer les élections de 2009. J'ai lu aussi qu'il sera remercié après la révision de la Constitution...
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a réalisé un bon score aux dernières législatives. La nouvelle position que vous occupez sur l'échiquier politique vous aurait garanti une présence plus importante dans les institutions de l'Etat, y compris au gouvernement. Cela n'est pas le cas...
Nous aurions émis cette exigence si le président avait changé le gouvernement; j'aurai personnellement demandé une présence renforcée à l'Exécutif et des portefeuilles de souveraineté pour mon parti. Mais le président a opté pour la stabilité et la continuité. Un choix qui ne nous gêne en aucun cas. Je tiens à relever aussi le fait que le RND et le FLN ont perdu respectivement un portefeuille, contrairement au MSP qui a su garder ses cadres au gouvernement.
M.Boudjerra Soltani reste sans portefeuille. Cela ne vous met pas mal à l'aise?
Bien au contraire, si j'étais «ministre chargé de...» j'aurai eu plus de responsabilités au détriment de mon parti. Je serais peut-être obligé de renier mes convictions politiques. Je n'ai donc aucune raison de me plaindre.
Pensez-vous que le programme du gouvernement, qui sera soumis dans les prochains jours au Parlement, prendra en considération les propositions formulées par les partis politiques lors de la campagne pour les législatives?
La continuité est le slogan-phare du gouvernement. Il ne faut pas perdre de vue que tous les gouvernements qui se sont succédé de 1999 à ce jour, appliquent le programme du président de la République. La copie que présentera M.Belkhadem aux députés s'inscrira dans cette même logique. Autrement dit, il ne faut pas s'attendre à un grand changement dans les orientations socioéconomiques de l'actuel gouvernement. Concernant le MSP, il va essayer de traduire son programme électoral en projet de loi qu'il soumettra à l'APN. C'est le seul moyen pour nous de respecter les engagements pris envers les Algériens. Nous avons déjà 13 projets de loi gelés à l'APN. Nous allons peser de tout notre poids afin de les passer en plénière.
Votre démarche prend les allures d'un gouvernement de l'ombre...
Au MSP, nous faisons la distinction entre notre présence au gouvernement, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme du président, et les missions dévolues au groupe parlementaire, lequel travaille d'une manière indépendante. L'une ne contredit pas l'autre à notre avis, dans la mesure où nous sommes guidés par l'intérêt du pays.
Pensez-vous que le président de la République procédera à la révision de la Constitution avant la fin de l'année?
M.Bouteflika est déterminé à réviser la loi fondamentale dans les meilleurs délais. Cela ne peut que nous réjouir surtout si la révision s'inscrit dans le cadre du grand chantier des réformes engagé depuis près d'une décennie. Au MSP nous allons défendre, bec et ongles, les propositions qui garantissent la démocratie, les libertés individuelles, l'ouverture du champ médiatique.
Nous disons aussi que la nouvelle Constitution doit consacrer une meilleure visibilité sur les relations entre les différents pouvoirs, mais surtout sur le régime politique du pays.
Il n'est un secret pour personne que le président veut, à travers cette révision, briguer un troisième mandat...
Nous sommes pour l'alternance pacifique au pouvoir, à travers des élections libres et indépendantes. Si ce principe est respecté, je ne vois aucun inconvénient que l'on accorde un troisième mandat, ou même un mandat ouvert au président.
On a beaucoup spéculé sur la santé de M.Abdelaziz Bouteflika. Sur ce chapitre, j'ai envie de formuler deux observations.
Premièrement, le président connaît mieux que tout le monde son état de santé et s'il a décidé de réviser la loi c'est qu'il est capable d'assumer un troisième mandat.
Deuxièmement, en tant que ministre d'Etat, j'ai la chance de côtoyer le président de la République, à l'image des autres ministres. Je l'ai vu sur le terrain en train de parcourir le territoire national pour s'enquérir de l'état d'avancement des projets.
Partant de ce fait, je peux vous dire qu'on n'a pas à craindre concernant l'état de santé du président.
Et au MSP, nous ne portons aucun intérêt aux choses qui se disent, que ce soit au niveau de la presse ou même dans la rue sur la santé du président.
Ce qui nous intéresse c'est le contenu du projet de révision qui sera soumis à la classe politique par M.Abdelaziz Bouteflika. Nous réitérons notre avis concernant les moutures présentées par les partis, à savoir que celles-ci ne soient pas prises en considération.
Les élections locales sont renvoyées au mois de novembre, à la demande de la classe politique. Quel impact pour la prorogation du mandat des élus locaux?
Tenir des élections en septembre n'aurait pas arrangé les affaires des partis politiques. On voit mal comment peut-on tenir une campagne électorale en été, une saison qui enregistre une très grande démobilisation. Même chose pour le mois de Ramadhan. Le report permettra aux formations politiques de mieux se préparer à cette échéance électorale, mais surtout d'éviter un fort taux d'abstention qui affecterait la légitimité des APC ET APW pour les cinq prochaines années.
Pensez-vous que la participation des électeurs sera plus importante aux locales?
Bien sûr, et cela pour plusieurs raisons. De prime abord, les citoyens accordent plus d'intérêt aux collectivités locales du fait que les élus s'impliquent directement dans leur vie quotidienne. Contrairement aux parlementaires qui quittent, parfois sans retour, leur ville, et s'installent à Alger, loin des préoccupations de leurs électeurs. Aussi vous n'êtes pas sans savoir que le système politique en Algérie est basé sur l'aârouchia (tribalisme) et les relations familiales jouent un rôle très important dans le choix des candidats. Enfin, tout est lié à la révision de la loi électorale.
Y aura-t-il une coordination entre les trois partis de l'Alliance présidentielle aux locales?
Je ne pense pas. Au MSP on le dit et on le redit. 2007 c'est l'année de la compétition et non pas celle des alliances. On ne peut s'allier avec notre concurrent.


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