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Entre mots et images
«A COEUR OUVERT» AVEC L'EXPRESSION FRANÇOIS WEYERGANS, PRIX GONCOURT 2005
Publié dans L'Expression le 18 - 06 - 2007

L'acte d'écrire a aussi besoin d'une certaine folie. Une folie à tous les points de vue: poétique et pathologique
Indubitablement, un prix littéraire ne laisse jamais indifférent celui qui le reçoit. L'organigramme dépasse souvent la zone rouge et infranchissable de l'émotion. Le cas est celui de l'un des 104 lauréats du prix Goncourt. L'un des plus prestigieux prix de la littérature française, récompensant des auteurs en langue française. Même si sa valeur pécuniaire n'est estimée qu'à dix euros, il n'en demeure pas moins que ce prix procure à l'oeuvre du lauréat des ventes inimaginables. Le cas est aussi celui de François Weyergans, consacré prix Goncourt en 2005, pour son roman Trois jours chez ma mère.
Un livre de 210 pages édité chez Grasset, et réédité cette année en Algérie chez les éditions Sédia, une filiale du groupe Hachette livre. Si un jour, vous, lecteurs, aviez l'occasion de rencontrer un prix Goncourt, n'hésitez pas à lui poser cette question: Qu'est-ce que ça vous fait d'obtenir ce prix? François Weyergans, nous le dit, sans tour ni détour: «Cela m'a permis d'avoir plus de lecteurs.» C'est, en effet, l'atteinte d'un idéal dont rêve tout écrivain. C'est un espoir qui ne peut être atteint qu'après un travail de longue haleine. Un travail qui nécessite à la fois talent, dévouement et abnégation. Mais cela a, également, besoin d'une certaine folie.
Une folie à tous les points de vue: poétique et pathologique. «Le travail de l'écrivain est un acte solitaire qui nécessite la création de tout un monde. Il faut, de surcroît, qu'il y ait un certain bruit dans sa tête» reconnaît François Weyergans. Pourtant, ce prix Goncourt a, également, réalisé quelques oeuvres cinématographiques. Il faut dire, et le lecteur averti le sait, que «commettre» un roman, ou «accoucher» d'un film demande deux environnements diamétralement opposés. Cette opposition est similaire à celle prévalant entre les pôles Sud et Nord.
Dans le roman, «il faut savoir créer cet univers, avec tout ce qu'il peut contenir, comme personnages, espace et temps» tandis qu'au cinéma «on voit les personnages. On vit au milieu d'une équipe de tournage palpable» estime l'invité de L'Expression.
Côté littéraire, peut-être que certains écrivains se targuent d'avoir fait des oeuvres dénuées de l'élément spatio-temporel, mais il n'empêche que ces données sont créées par le lecteur, via les personnages qui évoluent dans leurs oeuvres. Si l'on croit l'écrivain français d'origine tchèque, Milan Kundera, toute oeuvre littéraire est inspirée par «le futile» de la vie quotidienne. François Weyergans affirme que cette idée a déjà été exploitée par Stendhal. L'auteur de Le Rouge et le noir dit «qu'il écrit en exploitant les petits détails de la vie quotidienne. Kundera n'a fait que reprendre cette idée et l'a exploitée à sa façon» affirme l'auteur de Trois jours chez ma mère. Néanmoins, les critiques littéraires mettent ce cas sur le compte de l'intertextualité. Les psychanalystes, eux, parlent de «plagiat inconscient». Mais, apparemment, François Weyergans accorde peu d'importance aux spécialistes du divan. Il estime qu'un écrivain «n'écrit pas pour satisfaire son côté narcissique» mais «pour combler le manque dont souffre le lecteur». On comprend clairement à partir de là, que le travail d'extériorisation n'est pas fait par l'écrivain, mais plutôt par le lecteur qui «essaie de se reconnaître dans l'oeuvre. C'est un peu l'effet miroir» pense François Weyergans. S'agissant de sa méthode d'écrire, l'invité de L'Expression affirme qu'il n'écrit jamais suivant un plan. Mieux encore, «je ne soumets jamais mes personnages à une étude psychologique. Je laisse les choses venir d'elles-mêmes», avoue le prix Goncourt 2005. «Parfois, il m'arrive de prendre trois mots différents, j'en fais une phrase, et le texte découle de lui-même. Il m'arrive aussi de me surprendre en train d'écrire des textes absurdes et qui s'avèrent, en fin de compte, porteurs d'un certain sens». Ainsi, François Weyergans semble mettre au pied du mur les méthodes d'écriture suivies par les classiques. Ces derniers, avant de procéder à la rédaction de leurs livres, commencent tout d'abord par étudier scrupuleusement leurs personnages, ainsi que l'environnement dans lequel ils évoluent. Ainsi va la littérature: suivant les chemins tortueux qui sont ceux de l'évolution de l'Homme.


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