L'allégeance du Gspc à Al Qaîda, considérée comme l'aboutissement logique de la voie jusqu'au-boutiste de ce groupe terroriste, a été une étape décisive qui a mobilisé les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste à entreprendre de nouvelles mesures. Depuis les attentats à la voiture piégée de Tizi Ouzou et Boumerdès et, particulièrement depuis les explosions meurtrières du 11 avril, les forces de sécurité n'ont pas connu de répit. Forts déjà d'une longue expérience, les services de sécurité se sont engagés dans des investigations poussées qui n'ont pas tardé à avoir leurs effets sur le terrain. L'essentiel était le démantèlement de plus d'une dizaine de réseaux de soutien au terrorisme dans la seule région de Boumerdès. Des groupuscules chargés de la logistique à El Oued, M'sila, Khenchela, Tébessa, Saïda, Sidi Bel Abbès et Tlemcen ont fini par être démasqués et tomber dans la souricière des forces de sécurité. L'élimination d'éléments influents et autres émirs à Skikda, Tizi Ouzou et Boumerdès, n'a pas été une mince affaire. Les offensives des forces héliportées se sont soldées par la destruction de plusieurs caches, casemates et ateliers de fabrication de bombes artisanales. En fin de semaine dernière, les forces de sécurité ayant déclenché une opération d'envergure à Tipasa et plus précisément entre les localités de Sidi Semiane et Béni Melik, allant jusqu'aux confins sud de la wilaya qui font jonction avec les frontières administratives de la wilaya de Aïn Defla, ont arrêté quatre individus pour terrorisme, soupçonnés d'être derrière les opérations de racket ciblant la population. Dans le cadre de leurs investigations, les forces de sécurité, se fiant à des informations recoupées, ont établi que le groupe est composé de neuf éléments dont cinq sont en fuite. Ceux-la même sont pourchassés par les troupes de l'Armée nationale populaire. Les quatre présumés terroristes arrêtés dans un guet-apens, ont, selon des sources judiciaires, été présentés devant le magistrat instructeur et placés sous mandat de dépôt. Des sources bien au fait de la situation, ont précisé que ce groupe est dirigé par un ex-garde communal, activement recherché.