La mise en place de cette institution permettra aux usagers de cette langue d'avoir une référence scientifique. L'article 3 bis de la Constitution énonce que tamazight est langue nationale. Sa constitutionnalisation a été jugée comme insuffisante par ses défenseurs. Le ministre de l'Education nationale vient de corriger cette imperfection en présentant devant le conseil de gouvernement, réuni hier sous la présidence de Abdelaziz Belkhadem, deux projets de décrets présidentiels portant création de l'académie de la langue amazighe. L'objectif est de créer des institutions à même de promouvoir et de développer la langue amazighe dans toutes ses variétés linguistiques, en usage sur le territoire national, est-il mentionné dans le communiqué sanctionnant le conseil de gouvernement. Le même document stipule que l'objectif premier du décret présidentiel est de définir les missions, organisation et fonctionnement de l'Académie algérienne de la langue amazighe. Une institution nationale à caractère scientifique et culturel. Tandis que le second définit la création, les missions, l'organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la langue amazighe qui est une instance nationale. Ces deux organismes, ajoute le communiqué, sont placés sous la tutelle de la présidence de la République. «Elles consacrent la ferme volonté des pouvoirs publics d'accorder à cette dimension, de notre identité nationale, toutes les conditions aptes à lui permettre d'occuper la place qui lui revient dans notre société» note le communiqué. De ce fait, la mise en place d'une académie permettra aux usagers de la langue amazighe d'avoir une référence scientifique et permettra de sortir la question du cadre folklorique dans lequel elle patauge depuis des années, en dépit des réelles avancées. Cette solution ne pourra être que salutaire. Le reste n'est que perte de temps. Sur un autre plan, le conseil de gouvernement a entendu une communication du ministre de l'Energie et des Mines portant présentation du schéma directeur des réseaux d'énergie. S'inscrivant dans le cadre général du schéma national d'aménagement du territoire, à l'horizon 2025, ce schéma, établi sur la base d'un diagnostic exhaustif du secteur, «tient compte des évolutions en cours et des scénarios souhaités pour décrire les enjeux possibles et proposer des lignes directrices et programmes d'actions territoriales adéquates» ajoute le communiqué. Ce schéma trace les contours du développement des infrastructures en moyens de production en électricité et en gaz afin de répondre à l'évolution des besoins futurs de la population et de l'économie. Parmi les mesures préconisées pour satisfaire à la demande nationale, il y a lieu de signaler le développement des activités de transformation et de raffinage, le transport par canalisation et la densification du réseau de distribution des produits pétroliers. Aussi, pour atteindre une capacité totale de 2,26 millions de m3 /j, 13 projets d'usines de dessalement d'eau de mer sont programmés et seront raccordés au réseau électrique de moyenne ou de haute tension. En outre, le document précise une programmation de projets pour la promotion des énergies renouvelables, avec l'introduction du nucléaire.