L'Algérie pourrait être élevée au rang des plus grands exportateurs mondiaux d'aluminium. L'Algérie dispose de «nombreuses opportunités d'investissement», a affirmé, mercredi à Alger, le président du conseil d'administration de la Chambre de commerce et d'industrie d'Abou Dhabi (Emirats arabes unis), M.Salah Salem Ben Oumeir El Shamissi. S'exprimant ainsi, à l'issue de l'audience accordée mercredi par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, le responsable émirati a estimé «encourageante» l'ouverture du marché algérien qui permet aux firmes émiraties de «contribuer largement à la création de partenariats économiques importants avec les entreprises et le secteur privé en Algérie.» Al Shamissi, également président de l'Union des chambres de commerce et d'industrie des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a indiqué, lors de sa rencontre avec des hommes d'affaires algériens, que des sociétés émiraties «examinent les moyens d'investir en Algérie dans les domaines de l'agriculture et de l'industrie.» Al Shamissi a exprimé le voeu de son pays d'élargir ses investissements aux secteurs de l'industrie et de l'agriculture. Pour ce dernier secteur, il s'agit de la mise en valeur de terres dans le Grand-Sud, à la production et la prise en charge, la valorisation et l'exportation des produits agricoles, tels que les primeurs, les dattes et autres produits du terroir. Les autres créneaux développés portent sur la production laitière et sa valorisation, les cultures oléagineuses, les plantes condimentaires et florales, ainsi que le conditionnement. A signaler, également, le projet d'une usine d'aluminium à Béni Saf d'une valeur de 5 milliards de dollars. Le chargé des investissements étrangers directs à l'Andi, Djamel Zerghine, a précisé que ce projet d'une usine d'aluminium que Sonatrach compte réaliser en partenariat avec le Groupe émirati El Moubadala, générera 2000 emplois et contribuera au PNB à hauteur de 30 milliards de dollars sur une période de 25 ans. A inscrire, aussi, le projet de production laitière à Tiaret et celui de création à Hadjrat En-Nous, d'une centrale électrique de 1200 mégawatts d'une valeur d'un milliard de dollars. Ces projets concrets, traduisent, selon le responsable émirati, «une nouvelle orientation des investissements des Emirats arabes unis en Algérie axés auparavant sur les secteurs des services et du foncier.» Ces derniers, a-t-il ajouté, qui ont bénéficié de l'expérience algérienne dans le domaine de l'industrie du pétrole et du gaz, oeuvrent à «l'exécution rapide» des accords et des six mémorandums d'entente signés la semaine dernière à Abou Dhabi dans le cadre de la commission mixte algéro-émiratie. Ces accords, précise-t-il portent sur l'emploi et les relations professionnelles, le tourisme, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, ainsi que le dessalement d'eau de mer. Le président de la Caci, Brahim Ben Djaber, s'est félicité, pour sa part, des «intentions d'investissement émiraties en Algérie qui ont atteint le volume de 25 milliards de dollars en 2006». Il a informé la délégation émiratie du potentiel économique et des ressources humaines dont jouit l'Algérie, à la lumière du nouveau climat d'investissement. Enumérant les mesures incitatives prévues par la loi sur l'investissement 2006, dont notamment le transfert des bénéfices générés, il a rappelé que la zone de libre-échange, devant être créée à l'horizon 2017 avec l'Union européenne, exonérera tout produit portant le certificat d'origine algérienne des droits de douane, mesure de nature à attirer les investissements en Algérie. Une première rencontre tenue mardi, en présence de l'ambassadeur des Emirats arabes unis à Alger, M.Ahmed Mahmoud Raïth El Hoceini, a été consacrée à l'étude du projet d'une usine d'aluminium à Béni Saf «qui élèvera l'Algérie au premier rang des plus grands exportateurs d'aluminium au monde.»