Une décision hautement symbolique. Le nouveau chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy qui est attendu, début juillet au Maghreb, entamera son périple par l'Algérie. C'est ce qu'affirme le journal Le Monde dans sa dernière édition. Un choix qui n'est pas fortuit. Il dénote de la volonté de Paris et d'Alger de repartir du bon pied après une longue période d'hibernation dans les relations bilatérales. Même si la date exacte de cette tournée n'a pas été avancée, il reste, d'après la même source, qu'elle interviendra avant la Fête du 14 Juillet. Il est donc aisé de considérer que Nicolas Sarkozy serait à Alger le 9 juillet prochain. Ainsi, d'après Le Monde, citant des sources proches de l'Elysée, «L'Algérie devrait être le premier pays du Maghreb visité. Viendront ensuite la Tunisie, puis le Maroc», avant d'ajouter que «pour éviter de froisser Rabat, qui aurait souhaité être la première destination du nouveau président français, comme cela avait été le cas en 1995 avec Jacques Chirac, il n'est pas exclu que Nicolas Sarkozy s'attarde dans le Royaume.» Il ne fait aucun doute selon la publication que «commencer la visite par l'Algérie n'est pas neutre. Il s'agit de clore une période agitée entre Paris et Alger.» En 2006, en pleine polémique sur le traité d'amitié entre la France et l'Algérie, le candidat Sarkozy avait pris ses distances avec un projet porté par le président Chirac. L'amitié n'a pas besoin d'être gravée dans le marbre d'un traité, avait fait valoir M.Sarkozy dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique. Et, dans sa première intervention publique après l'élection présidentielle, le nouveau chef de l'Etat a déclaré qu'il entendait en finir avec la repentance, qui est une forme de haine de soi. Un dossier qui, bien entendu, figurera en bonne place dans les discussions entre les deux chefs d'Etat. Il sera aussi question de l'émigration, de la lutte antiterroriste et de la création d'une Union méditerranéenne. A noter que les messages entre les deux chefs d'Etat font ressortir la volonté d'aller de l'avant et de donner la pleine chance à l'amitié entre les deux peuples, sans pour autant déchirer la page du passé tumultueux, généré par la période coloniale.