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Quel Sarkozy pour les relations algéro-françaises ?
Entre pragmatisme et nostalgie
Publié dans Liberté le 08 - 05 - 2007

Il y a un Nicolas Sarkozy qui veut un partenariat entre GDF et Sonatrach, qui souhaite aider l'Algérie à développer l'énergie nucléaire et qui appelle l'Europe à se tourner vers la Méditerranée. Il y a un autre : celui qui soutient que la colonisation de l'Algérie n'était pas un rêve de conquête, mais de civilisation, comme il l'a rappelé à son dernier meeting de campagne à Montpellier, qui fustige la repentance ardemment souhaitée par Alger et qui ne tient pas forcément à un traité d'amitié.
Entre les deux, lequel l'Algérie devra-t-elle privilégier pour consolider la coopération bilatérale ? Dès l'annonce de l'élection de M. Sarkozy, le président Bouteflika lui a adressé un message de félicitations “très flatteur au nom du peuple et du gouvernement algériens, ainsi qu'en mon nom personnel”.
Le peuple français “a choisi en vous un homme de cœur et d'action et avec votre expérience des affaires de l'Etat, je suis convaincu que vous saurez répondre aux espoirs qui ont été placés en vous”, a affirmé M. Bouteflika. “Vous connaissant homme d'engagement et de conviction, je sais pouvoir compter sur vous pour impulser ensemble les relations algéro-françaises et leur conférer une ampleur et une profondeur correspondant aux ambitions que nos deux pays se sont assignées”, poursuit M. Bouteflika. “Je sais que vous accordez comme moi la plus grande importance aux relations entre nos deux pays, relations qui reposent sur des intérêts partagés, mais surtout sur les liens tissés par une longue histoire commune qui a laissé des traces profondes dans chacun de nos peuples”, ajoute le président Bouteflika. Et de souhaiter : “Maintenir et développer notre coopération qui, pour être déjà multiforme et riche, n'en recèle pas moins des réserves importantes qu'il convient d'exploiter efficacement en vue du partenariat d'exception que nous ambitionnons pour nos pays.” Un message qui tranche fortement avec la charge du Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, contre le même dirigeant. Alors que la campagne électorale tirait à sa fin avec une victoire prévisible du candidat de la droite, M. Belkhadem l'a accusé de vouloir réhabiliter l'Organisation de l'armée secrète (OAS) qualifiée de “précurseur d'al-Qaïda”, dans une interview au journal Le Monde publiée jeudi.
“L'OAS était une organisation criminelle, une organisation terroriste du même type qu'al-Qaïda aujourd'hui. Elle a été le précurseur d'al-Qaïda, d'une certaine façon”, a estimé M. Belkhadem qui réagissait à une lettre adressée par M. Sarkozy à des associations de rapatriés d'Algérie. Il y affirmait sa volonté de ne pas “sombrer dans la démagogie de la repentance”.
M. Sarkozy souhaitait que les “victimes françaises innocentes” de la guerre d'indépendance et “tout particulièrement les victimes du 26 mars 1962” se voient reconnaître la qualité de “morts pour la France”.
Ce jour-là, l'armée française avait tiré dans la foule lors d'une manifestation à l'appel de l'OAS à Alger, faisant une cinquantaine de morts. “Nous gardons en mémoire tout ce qui a été dit en France. Nous n'avons rien oublié et, pour nous, on ne peut pas parler d'aspect positif de la colonisation”, a répliqué M. Belkhadem au nouveau président français qui assume complètement l'histoire de son pays quitte à heurter un partenaire comme l'Allemagne en rappelant à plusieurs reprises que la France n'a pas inventé la “solution finale” d'extermination des Juifs.
M. Sarkozy exalte la résistance contre le nazisme et, symbole fort, a terminé sa campagne sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), où il a promis de se rendre chaque année. “Ce n'est pas du tout de la nostalgie, c'est un message d'avenir, c'est l'identité nationale française”, a-t-il insisté en faisant sa promesse.
L'avenir de la relation entre l'Algérie et la France dépendra en bonne partie de l'interprétation que fera Alger de cette lecture de l'histoire faite par M. Sarkozy.
En se rendant à Alger en novembre en visite officielle en tant que ministre de l'Intérieur, il ne s'est pas privé d'exposer ces idées à M. Belkhadem. Si Alger ne prend pas ombrage de ces positions, la coopération économique a toutes les chances de s'intensifier.
Dans le domaine de l'énergie, il privilégie un adossement de GDF à Sonatrach plutôt qu'une fusion avec Suez, afin de sécuriser l'approvisionnement de la France en gaz. Une telle configuration supposerait des liens capitalistiques entre la compagnie publique algérienne et GDF, qui n'aurait pas besoin ainsi d'être privatisé alors que le décret d'application de la privatisation du groupe gazier français, voté en novembre, n'a toujours pas été publié.
Cette option ouvrirait la voie à un accord de coopération dans le nucléaire civil entre les deux pays. Un des proches du nouveau chef de l'Etat français, Patrick Devédjian, a récemment expliqué qu'un tel accord permettrait de renforcer les liens entre Paris et Alger, de soutenir le développement de l'Algérie et du Maghreb pour “stabiliser l'immigration” et de “mettre le gaz algérien en concurrence avec le gaz russe”, qui représente aujourd'hui un quart des approvisionnements de la France.
Y. K.


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