La mémoire collective doit retenir que la résistance populaire de 1857 représente des moments forts qui ont marqué l'Algérie indépendante. Placé sous le haut patronage du président de la République, du wali de Tizi Ouzou et des collectivités locales ainsi que du comité d'organisation du cent cinquantenaire de la résistance populaire de 1857, la wilaya de Tizi Ouzou vit au rythme historique, à l'occasion de la commémoration du 150e anniversaire de la résistance populaire de 1857 de la Kabylie contre l'occupant français. Avant 1857, la Kabylie a alterné des guerres offensives et défensives face à un ennemi qui avait pour objectif premier l'assaut puis la maîtrise des massifs, mais cet arrière-pays, où étaient basées les redoutables confédérations de tribus, avait déjà défié les puissances des envahisseurs, entre autres, la puissance de Rome. Elles sont demeurées réfractaires à la civilisation romaine. C'est au Djurdjura que va se jouer la dernière bataille décisive, un 24 juin 1857 à Icharidhen. Les véritables guerriers des massifs kabyles venaient de résister aux expéditions militaires sans relâche. La mémoire collective doit retenir que la résistance populaire de1857 représente des moments forts qui ont marqué l'Algérie indépendante. Plusieurs festivités sont au programme au niveau de la Maison de la culture et l'université Mouloud-Maâmeri de Tizi Ouzou. Des conférences-débats et tables rondes sont prévues et animées par des universitaires et d'anciens officiers de l'ALN. Le journaliste et écrivain, Younès Adli, interviendra sur le thème «La Kabylie à l'épreuve de la guerre d'occupation» et «La place de la Kabylie dans les courants d'idées du XIXe siècle». L'anthropologue Ali Sayad expliquera «La prise des Ath Yenni à travers l'oralité». La 15e éxpédition française en Kabylie s'est soldée par la capture et l'emprisonnement de Lalla Fadhma N'soumeur, dont parlera Ben El Hadj Ouamer. Un ancien officier de l'ALN, en l'occurrence M.Aït Ahmed, reviendra sur «la prise d'Icharidhen». L'aspect philosophique et spirituel de la résistance populaire de 1857 sera abordé par M. Dahlal Mouloud. Des sorties sur des sites, entre autres, la visite de l'ancienne tombe de Lalla Fadhma N'soumeur et de la zaouia...seront organisées. Un riche programme d'animation, aussi, est au rendez-vous avec la projection de films, tel que La Montagne de Baya... «La commémoration de cet événement est le signe de la bonne santé intellectuelle d'un peuple et dénote une transmission mémorielle effective», a souligné M.Adli dans une conférence animée, jeudi dernier, à la Maison de la culture Mouloud-Maâmeri.