Ben Laden a servi de banquier et de recruteur dans le cadre de cette opération qui aurait été commanditée, par un clan militaire à l'intérieur du gouvernement américain. Aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone ce 11 septembre. C'est l'incroyable thèse développée par Thierry Meyssan, journaliste et président du réseau Voltaire, un site de recherche spécialisé dans le complot politique, pour lequel les attentats du 11 septembre sont «l'effroyable impostureS». Appuyé sur une équipe d'enquêteurs de trente spécialistes, le journaliste a mené une investigation minutieuse sur l'attentat contre le Pentagone, les enjeux cachés de la guerre en Afghanistan, les relations entre Oussama Ben Laden et la CIA et démonte, point par point, la «version officielle» américaine de l'après-11 septembre. A première vue, le livre de Meyssan paraît complètement incongru et fantasmagorique tant l'accusation portée contre Washington semble énorme. Mais l'auteur décortique, point par point, la connivence entre islamisme et Etats-Unis et révèle une foule d'informations adossées à une documentation fournie.En quoi consiste la théorie de Meyssan. D'abord, la plus «invraisemblable» réside dans le fait qu'il n'y a pas eu d'avion qui s'est écrasé sur le Pentagone. S'appuyant sur les photographies du DOD, le service des archives militaires de l'US Army, Meyssan contredit la version officielle en indiquant qu'aucun avion n'a percuté le Pentagone: «Les photos prises sont exemptes de débris de Boeing, or un tel engin n'aurait pas eu la place physique de percuter la façade de l'immeuble sans que ses ailes s'y encastrent. Aucun débris sérieux, mis à part la boîte noire ou un phare, n'a été retrouvé sur les lieux.» Il contredit ainsi la thèse officielle qui indique que «l'avion s'est désintégré» au contact du bâtiment militaire. L'auteur accrédite la thèse d'un attentat interne au Pentagone qui aurait visé le nouveau centre de commandement de la Navy. Ensuite, Meyssan s'attaque aux preuves qu'a produites le FBI après les attentats du 11 septembre. Il s'interroge sur le fait troublant que le Bureau fédéral américain ait retrouvé intactes les pièces d'identité des auteurs de l'attentat dans le WTC. Il met également en contradiction les lettres des kamikazes dont celle de Mohamed Atta avec les vidéos, «miraculeusement», retrouvées par le FBI auprès de personnes allant au suicide. Il accuse la CIA d'avoir menti sur les bureaux de son agence qui se trouvaient au 78e étage des Twin Towers et révèle que des radios amateurs américaines avaient capté, peu avant l'impact de New York, des signaux de balises au niveau de Manhattan qui accréditeraient la thèse, selon Meyssan, que les terroristes n'avaient pas besoin de savoir piloter pour diriger leurs avions sur le WTC. Enfin, c'est au niveau politique que le livre de Meyssan affûte ses arguments. Pour l'auteur, Oussama Ben Laden a toujours été «sous-traité» par la CIA dont c'est le principal agent américain pour lutter contre l'influence russe en Asie centrale et en Afrique. L'auteur indique qu'Oussama Ben Laden était tranquillement dialysé, le 10 septembre - soit la veille des attentats -, dans un hôpital pakistanais et qu'il avait même reçu la visite du chef de l'antenne locale de la CIA à Islamabad. Pour Meyssan, Ben Laden a servi de banquier et de recruteur dans le cadre de cette opération qui aurait été commanditée par un clan militaire à l'intérieur du gouvernement américain afin d'accroître l'hégémonie américaine dans le monde et par là même, le budget de la Défense qui a augmenté de 48 milliards de dollars. Paru le 11 mars, le livre de Meyssan dérange au plus haut niveau les autorités américaines, car son matériel est vérifiable par des documents officiels américains. Affabulation ou travail d'enquête crédible, la thèse de Meyssan ne laisse en tout cas pas insensible la CIA qui cherche à en interdire la diffusion.