En pleine saison des grandes épreuves cyclistes internationales, les résultats et exploits réalisés sur les routes deviennent de plus en plus douteux quant à leur régularité en raison des affaires de dopage. Après les scandales qui se sont succédé depuis plus d'une année et qui ont touché des stars mondiales, voilà que le tout dernier tour d'Italie, le fameux Giro, risque, à nouveau, d'être éclaboussé. Des contrôles inopinés effectués par le Comité olympique italien, seraient positifs. De nombreuses vedettes seraient impliquées, dont le vainqueur final de l'épreuve, Danilo Di Luca et Gilberto Simoni, lauréat de la plus difficile épreuve du tour. Deux autres grandes figures marquantes de l'épreuve sont aussi sur la sellette. L'Union cycliste internationale (UCI) a reçu un courrier en ce sens du Comité olympique italien. Le CONI l'informe «d'anomalies dans les échantillons prélevés sur plusieurs coureurs» lors de contrôles autres que ceux effectués par l'instance dirigeante du cyclisme international. Ces cas ne sont pas encore considérés comme des cas positifs, mais le CONI a demandé à l'agence mondiale antidopage et à l'UCI d'examiner avec attention ces dossiers. Pour rappel, le CONI a infligé dernièrement au champion cycliste italien, Ivan Basso, une suspension de deux années pour dopage. Basso avait fini par avouer ses fautes et son implication dans le réseau de patients du docteur espagnol, Fuentes spécialiste, entre autres, des manipulations sanguines. Basso figure de proue du cyclisme italien avait, pendant longtemps, proclamé son innocence. D'autres stars de la petite reine sont impliquées ou ont déjà été condamnées et déchues de leurs titres. Le dopage dans le cyclisme est décidément le feuilleton de l'année.