Chaque tentative de distribution provoque, de fait, un mouvement de protestation. En dépit de la consistance des programmes de l'habitat alloués à la région, d'énormes difficultés surgissent par-ci par-là, piétinant, de ce fait, la réalisation des projets prévus. Ainsi donc, si le chapitre habitat rural semble connaître un élan remarquable en matière de réalisation, il n'en demeure pas moins que le volet des logements sociaux et autres segments butent continuellement sur moult embûches. Au-delà des retards accusés dans le lancement ou bien la concrétisation des projets inscrits à l'indicatif de la wilaya, d'autres problèmes apparaissent pour justement susciter l'effet boule de neige chez les populations qui se soulèvent au moindre son de cloche portant, notamment sur une éventuelle distribution de logements sociaux. C'est pour cela, sans doute, que les pouvoirs publics n'arrivent point à trancher. Et pour cause, devenue comme une tradition, chaque tentative de distribution provoque, de fait, un mouvement de protestation et de contestation à travers pratiquement toutes les communes. Cela a fait en sorte que de nombreux programmes s'achèvent mais restent, hélas, toujours non attribués, à l'image des 65 logements de Draâ Ben Khedda où les autorités locales appréhendent, un débordement si la liste des bénéficiaires venait à être rendue publique. Il faut noter, en outre, que dans ladite municipalité, la demande dépasse largement le nombre de logements construits. En effet, l'on a dénombré plus de 2000 postulants. Il en est de même à Draâ El Mizan où l'ont s'attend inéluctablement à une valse de contestation à l'approche de l'achèvement des 207 unités en voie de finalisation, d'autant plus que le problème des 156 logements Opgi squattés depuis 2001, n'est pas encore résolu. L'Office de promotion et de gestion immobilière a même introduit une action en justice contre les indus occupants mais la situation demeure en l'état. Et pour éviter des dérapages, le maire a suggéré qu'on fasse au préalable des enquêtes sociales afin d'identifier les plus nécessiteux. Par ailleurs, à Tirmitine, une commune rurale, l'on bute sur le problème foncier pour implanter les 30 logements sociaux destinés à cette division territoriale qui éprouve d'énormes difficultés, même pour la réalisation des équipements publics. Dans l'autre versant de la wilaya, à Tigzirt, dans la Kabylie maritime, le projet des 299 logements LSP confiés à l'Agence foncière n'ont pas encore été entamés, en raison certainement de la difficile tache inhérente au choix des bénéficiaires étant donné que la liste des demandeurs dépasse 1000 inscrits. Effectivement, l'insuffisance des quotas alloués aux communes reste indubitablement le point noir des collectivités. Ainsi, en raison des difficultés d'accès à ces dispositifs, le citoyen trouve comme dernier recours l'habitat rural. Pour rappel, la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié d'un lot de 20 000 aides à l'autoconstruction. «Nous avons accordé un lot important d'aides dans le cadre de l'habitat rural à la wilaya de Tizi Ouzou car, on sait que cette région présente un portefeuille foncier accidenté», a souligné l'ex-ministre de l'Habitat lors de sa dernière visite à Tizi Ouzou. Enfin, en tout état de cause, la Grande Kabylie accuse véritablement un retard en matière de logement. A quand le bout du tunnel?