Pour cette saison estivale, l'aéroport Rabah-Bitat a vu son trafic à la hausse, notamment avec les aménagements effectués tout au long de la basse saison. Comme à chaque haute saison, le flux d'émigrés qui rentrent chez eux pour passer les vacances d'été, met à nu des lacunes qui provoquent le plus souvent le désappointement des passagers. Cette année, des mesures draconiennes ont été prises afin que soient réunies toutes les conditions pour l'accomplissement des formalités d'usage; d'où le déploiement de gros moyens humains, financiers et surtout d'efforts. C'est le constat que l'on retient dans les deux structures de la wilaya de Annaba, à savoir le port et l'aéroport. En prévision de l'arrivée en masse des ressortissants algériens vivant à l'étranger, notamment en France, et selon le responsable de l'Entreprise portuaire de Annaba, les aménagements effectués au sein de la gare maritime font état de l'ouverture de deux circuits pour les véhicules, l'un pour l'embarquement et l'autre pour le débarquement. Toutefois, et selon le même responsable, on apprend qu'une deuxième salle pour le transit des passagers à l'embarquement, ainsi qu'une deuxième passerelle pour passagers sont déjà en service. Par ailleurs, on retiendra que toutes les commodités nécessaires pour l'accueil des vacanciers durant l'accomplissement des formalités de passage ont été réunies, notamment la climatisation au niveau des salles d'attente. Dans le même sillage, le responsable fait état de la mise en place d'un troisième circuit appelé «tunnel vert» qui permettra la rapidité du passage des voyageurs véhiculés en un temps record, soit en moins de 20mn, et ce, une fois accomplies toutes les formalités. Ces aménagements pour les 300.000 émigrés attendus, et les 6000 véhicules qui transiteront par le port de Annaba vers d'autres wilayas de l'Est, ont tout de même coûté la coquette somme de 300 millions de dinars. Sur le volet des aménagements, le responsable de la structure portuaire estime qu'il est essentiel, voire même impératif d'améliorer les services, et aussi pallier les manques. Pour cette saison estivale, l'aéroport Rabah-Bitat a vu son trafic à la hausse, notamment après les aménagements effectués tout au long de la basse saison, avec la nouvelle piste que les pèlerins ont inaugurée par le 1er vol vers les Lieux Saints; de ce fait, on s'attend jusqu'à 18 navettes à raison de trois vols par semaine, en provenance, notamment de Paris, Lyon et Marseille, sont programmées auxquelles s'ajoutent les vols des lignes intérieures, et cela n'est pas tâche facile. Sur ce volet, le responsable de la structure, et afin de pouvoir faire face à quelque 400 passagers/jour, plusieurs réunions ont été tenues pour préparer l'afflux des vacanciers. D'où l'ouverture des guichets d'apport pour faciliter et accélérer les formalités de passage à l'arrivée et au départ. En dépit de toutes ces mesures, il subsiste quand même quelques points noirs, notamment le retard dans l'acheminement des bagages, de l'aéroport jusqu'à la soute de l'avion, et également l'absence d'une unité de la Protection civile qui pourrait assister les malades, soit à leur arrivée, soit au départ, ou même intervenir dans les cas d'urgence. Un autre point tout aussi important, c'est le transport des voyageurs, notamment en provenance, surtout si le vol arrive avec un peu de retard. Le responsable de la structure dénonce ouvertement le comportement des taxieurs activant sur les lignes aéroport-Annaba. Il explique qu'en l'absence d'un renforcement adéquat de l'opération de transport, les chauffeurs de taxi imposent leur diktat aux voyageurs dans l'urgence. Cet état de fait persiste en dépit des instructions du wali de Annaba, M.Brahim Bengayou, l'année écoulée et à la même période, où il avait instruit la direction du transport de renforcer les moyens de transport afin de mettre fin aux abus des taxieurs. Mais il semble que même renforcés avec un deuxième bus, les voyageurs restent à la merci des chauffeurs de taxi de l'aéroport de Annaba qui abusent de la situation de certains voyageurs, notamment ceux qui visitent Annaba pour la première fois. Outre cela, la direction de l'aéroport et depuis l'année dernière, opère avec un dispositif spécial pour l'accueil des personnes handicapées, femmes enceintes, et enfants. Enfin et vu le nombre croissant des passagers, pour cette année, la direction a tenu à mettre les bouchées doubles, en multipliant le nombre de brigades, soit 50 agents/j, dont 20 devront assurer la brigade de nuit, particulièrement en cas de retard. En tout cas, le défi est de taille pour ces deux structures qui activent toujours avec les moyens du bord. Espérons que le dynamisme des éléments de la Douane et de la Police des frontières (PAF) paiera. Au moment où nous mettons sous presse, les deux structures ont commencé à faire face aux premières vagues d'émigrés, et à raison de trois navettes par semaine en provenance d'Europe en ce qui concerne le transport aérien; quant au trafic maritime, à raison d'un bateau par semaine, le nombre a atteint les 900 passagers, et quelque 250 véhicules. Selon les responsables concernés la situation est plutôt gérable, mais les moyens sont insuffisants pour atteindre les normes d'un service international à l'image des pays développés.