En ce 5 Juillet et alors qu'il devait inaugurer des réalisations dans l'est de la wilaya, le premier responsable de la région a échappé de justesse à un attentat à la bombe. Le wali de Tizi Ouzou échappe à un attentat à l'engin explosif. Ce 5 Juillet aux environs de huit heures 45 et au niveau du lieudit Tala Bougueni, près d'un endroit généralement réservé aux exercices et examens d'auto-école, entre Aïn El Hammam et Aït Yahia, le convoi du wali parti pour inaugurer une école primaire et un collège à Aït Hichem et un autre collège à Taka, passait sur cette portion de la RN71, quand et après que trois voitures, dont le véhicule du wali, ont franchi ce lieu, la voiture de la police sauta sur un engin piégé et sans doute actionné à distance et caché dans un avaloir, sis sur le bas-côté de la route. L'explosion qui a créé une certaine panique n'a fait qu'un blessé léger, un policier, et causé quelques légers dégâts au véhicule. Le cortège devait par la suite, rebrousser chemin et rentrer sur le siège de la wilaya et la visite officielle ne devait reprendre que peu après dans l'après-midi pour voir le wali assister aux festivités du 5 Juillet à Makouda et ensuite à Aït Aïssa Mimoun, dans le nord de la wilaya. En ces deux endroits, le wali a assisté à l'érection de stèles en la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale. Cet attentat qui a créé un certain effroi chez les populations qui n'arrivent pas à comprendre comment des éléments armés pourchassés et la plupart décimés, arrivent ainsi à monter encore de pareilles actions. De fait, les populations ont peur, réellement peur et disent que si les terroristes arrivent ainsi à entretenir une certaine angoisse au niveau de la wilaya, c'est qu'ils sont arrivés à leur objectif. Certes, le niveau de nuisance semble bien amoindri grâce aux efforts déployés sur le terrain par la conjugaison des efforts tant des éléments de l'ANP que de la police, tous services confondus, mais il faut dire que la Kabylie, dont il y a lieu de souligner que les populations ne partagent rien des visions et objectifs des groupuscules armés, a vraiment peur. Cette angoisse est perceptible depuis, notamment la série de bombes contre les poste de police et de gendarmerie qui ont fait «trembler» les wilayas de Boumerdès et de Tizi Ouzou durant la nuit du 11 février dernier. Des attentats à la voiture piégée qui s'étaient soldés pour Tizi Ouzou par à deux morts et près de dix blessés. Attirés par le relief et les massifs forestiers de la région, les éléments armés ont une autre raison suffisante pour cibler Tizi Ouzou, à savoir sa proximité avec Alger et aussi une couverture médiatique importante. Ne pouvant faire des actions à Alger, les terroristes ont multiplié celles visant Tizi Ouzou. C'est ainsi que les harcèlements des forces de l'ordre sont quasiment courants et des actions comme la bombe ayant explosé dans l'enceinte de la gare routière de Tizi Ouzou vers le début du mois de juin, action ayant fait un mort, un policier venu déposer une demande de congé auprès de la Sûreté de wilaya, sise face à la gare routière. Quelques jours plus tard, c'est dans un bus de Boghni, assurant les liaisons entre Rouiba et Tizi Ouzou qu'un paquet abandonné a été découvert par le conducteur. Alertés, les artificiers de la police ont fort heureusement pu désamorcer à temps l'engin en pleine gare routière. Désormais, la population semble mieux coopérer avec les forces de l'ordre car c'est, semble-t-il, la seule façon d'éliminer le chancre du terrorisme.