La déroute dans les maquis, générée par les fréquents ratissages simultanés effectués par l'ANP est telle, qu'elle a poussé les terroristes de l'ex-Gspc à agir par riposte désespérée. Ces derniers mois, les nombreuses offensives des forces combinées de sécurité, ont permis de marquer des points contre la horde terroriste de l'ex-Gspc. Intensifiée depuis le 11 avril dernier, date du double attentat kamikaze à la voiture piégée commis contre le Palais du gouvernement à Alger, et un commissariat de Bab Ezzouar dans la banlieue est d'Alger, lesquels attentats revendiqués par Al Qaîda au Maghreb islamique, ont fait, pour rappel, 30 morts et plus de 200 blessés, la lutte antiterroriste semble acculer les terroristes activistes de l'ex-Gspc à une espèce de défensive en se tenant dans leurs derniers retranchements en attendant le passage de la «tornade» militaire. Cependant, ces multiples opérations d'envergure ont surtout contraint les terroristes à une cavale permanente. La déroute dans les maquis, générée par les fréquents ratissages simultanés effectués par l'ANP à travers les foyers chauds concentrés dans les massifs forestiers de Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa, jusqu'à Skikda, Jijel et Blida, est telle, qu'elle a poussé les terroristes de l'ex-Gspc à agir par riposte désespérée. Les deux tentatives de sabotage ratées, du gazoduc Hassi R'mel, Cap Djinet, survenues il y a une dizaine de jours, dans deux lieux isolés et escarpés, respectivement à Lamara, (10km au nord de la commune d'Aomar à (Bouira) et à Bouchakar, situé à Chaâbet El Ameur (Boumerdès), illustrent bien cet état de fait. Ainsi, les ratissages des forces de sécurité, qui se poursuivent, tentent de couper les ponts entre les différents fiefs du Gspc Al Qaîda au Maghreb islamique et paralyser ses katibates qui tentent de s'organiser et coordonner leur plan d'attentats. Aussi, malgré les nouvelles mutations du Gspc depuis son adhésion à Al Qaîda, le 11 septembre 2006, la rigueur et la continuité des offensives militaires ont eu, pour conséquence, la baisse significative des actions terroristes. Toutefois, le commandement du Gspc qui a adapté la stratégie de mobilité permanente en changeant de fief, n'a cessé de subir des pertes dans ses rangs. Selon un haut responsable des services de sécurité, le poste de commandement était à Béjaïa, et à la suite de l'opération d'envergure, déclenchée au début du mois d'avril dernier, à Merdj Ouamane dans la localité d'Adekar, où près d'une vingtaine de terroristes ont été abattus, à leur tête l'émir Soheïb, pas moins de 100 éléments terroristes s'étaient déplacés vers Boumerdès. Ces derniers activent sous la bannière du commandement de la zone II du Gspc placé d'abord sous la direction de Saïoud jusqu'à sa neutralisation à Si Mustapha par les forces spéciales, durant la fin du mois d'avril dernier, soit après la série des sept attaques qui avaient touché, en février dernier, Boumerdès et Tizi Ouzou, faisant 7 morts et 30 blessés, et par la suite sous la direction de Athmane Touati en remplacement de Saâdaoui Abdelhamid alias Abou El Haïthem qui lui, à son tour, aurait été promu à la tête de la commission des fetwas du Gspc par Droukdel Abdelmalek, l'émir national d'Aqmi. Donc, outre l'élimination de son n°2, l'ex-Gspc essuiera beaucoup de pertes, récemment, soit le 23 juin dernier. Sept terroristes appartenant à la katibet Abou Bakr Essedik, sur les hauteurs de Khemis El Khechna, composée d'une dizaine d'éléments, ont été mis hors d'état de nuire au niveau de la zone, à cheval entre Boumerdès et Blida, et un lot d'armes récupéré. Deux jours plus tard, cinq terroristes seront éliminés à Meftah, non loin du Haouch d'où est originaire Droukdel Abdelmalek. Trois fusils automatiques (kalachnikov) ont été récupérés au terme de cette opération qui s'est soldée, également, par la destruction de cinq casemates. De ce fait, opérant avec rigueur, les forces de l'ANP ont pu avorter les desseins du Gspc El Qaîda qui vise l'infiltration vers la capitale. Par ailleurs, la débâcle et la saignée du Gspc ne se sont pas arrêtées là, puisque l'offensive militaire, opérée au massif de Merdj Ouamen, sis au sud de la vallée de la Soummam, réputée zone de transit vers le vaste maquis des Babors, a permis d'éliminer trois terroristes, dont l'adjoint de l'ex-émir de la zone II et ses deux compagnons et ce, durant la semaine écoulée. Ce dernier n'est autre que le bras droit d'Abou El Haïthem, en l'occurrence Ali Dis, originaire de Kadiria et ayant rejoint le maquis, il y a plus de quinze ans. Nos sources précisent que cette opération commune englobant les différentes offensives enclenchées au niveau de la zone nord d'Aqmi et qui s'apparente à un véritable plan d'attaque contre les bases de repli de l'ex-Gspc, est venue à la suite des précédentes offensives opérées le mois de mai dernier à Timezrit (35km au sud-est de Boumerdès), et Aït Yahia Moussa (30km au sud-ouest de Tizi Ouzou) où pas moins de trois terroristes ont été capturés, dont un émir, originaire d'Aïn El Hamra (Bordj Menaïel), ce dernier connaissant les coins et les recoins de la zone II a fourni de précieuses informations aux forces de sécurité, il s'agit de R. Rabah alias Zakaria, responsable de nombreux kidnappings suivis de rançons, perpétrés en Kabylie et Boumerdès, ces derniers temps. Ce dernier a pu rassembler plusieurs milliards de centimes qui ont alimenté les caisses de l'ex-Gspc. Enfin, la zone entre Boumerdès et Bouira a été également mise sous haute surveillance, où quatre terroristes ont été neutralisés et des casemates détruites.