Suite à leur mouvement de grève de trois jours, reconductible chaque semaine, enclenché depuis dimanche dernier, le nouveau président de l'APC de Béjaïa M.Boualem Madi, a intenté, hier, un procès en référé contre le conseil syndical, en demandant l'arrêt du mouvement de grève jugé «illégal». En effet, c'est hier à 11h30, qu'un huissier de justice a remis, au conseil syndical la convocation à comparaître en référé devant la chambre administrative près la cour de Béjaïa afin de répondre à une seule et unique question, à savoir «vous allez arrêter le mouvement de grève oui ou non?» Devant cette situation inédite pour le conseil syndical soutenu en masse par les travailleurs, M.Bonser Kamel, secrétaire général dudit conseil syndical, a demandé, une fois à la barre, le report du procès afin d'engager un avocat pour plaider sa cause. A cet effet, un délai de moins de 24 heures, soit aujourd'hui à dix heures au plus tard, est accordé au conseil syndical pour donner une réponse au président de la chambre administrative. Par ailleurs, tout en rejetant les accusations du président de l'APC, le secrétaire général, M.Bonser, déclare être surpris par cette attitude. «Je suis consterné par les manoeuvres tendancieuses qui visent la déstabilisation du conseil syndical, nous restons très sereins et nous nous déclarons dans la légitimité totale quant à notre mouvement de grève. Désormais, la balle est dans le camp du maire qui doit ouvrir le dialogue pour trouver des solutions autour de la table des négociations». En outre, afin de soutenir et de manifester leur détermination, les travailleurs, sous l'égide du conseil syndical, ont appelé à une assemblée générale extraordinaire en parallèle au procès qui aura lieu aujourd'hui à dix heures au niveau de la cour de Béjaïa.