La saison estivale est jusqu'à maintenant, épargnée par certaines maladies contagieuses et autres épidémies qui se déclarent d'habitude durant l'été. Selon M.Zebbar Rabah, directeur général du CHU de Blida, la structure qu'il gère n'a, heureusement, enregistré aucune maladie d'habitude très craintes durant cette saison de chaleur et de canicule. «Dieu merci, le service d'ophtalmologie n'a pas reçu de personnes atteintes de conjonctivite comme c'était le cas, les années précédentes où on avait assisté à un flux important de patients souffrant de cette pathologie», a-t-il affirmé avant d'ajouter que même les intoxications alimentaires qui revenaient chaque été se sont éclipsées cette année. «Seuls les cas de deux enfants de moindre gravité ont été enregistrés au niveau de la clinique Ben Boulaïd», a-t-il souligné. Le directeur du CHU saisit l'occasion pour lancer un appel de vigilance aux citoyens et aux consommateurs du fait que les infections et les épidémies sont imprévisibles et ne dépendent pas que du secteur de la santé. Par ailleurs, le transfert de nos malades vers les structures hospitalières étrangères qui a toujours constitué un lourd fardeau pour le Trésor public, semble être sur le point d'être résolu. Certes, la santé n'a pas de prix, mais elle a un coût. Ce dernier, avec son optimisation, peut être utilisé à d'autres fins d'utilité publique comme la construction de nouveaux hôpitaux ou la création d'emplois. C'est dans cette optique que le Centre hospitalo-universitaire de Blida a tracé, pour l'année en cours, un ambitieux programme relatif à la prise en charge de certaines maladies, nécessitant auparavant des transferts à l'étranger. En effet, et d'après un document remis exclusivement à L'Expression, le nombre de malades prévus pour 2007 équivaut à 238 patients. Ces derniers sont concernés par la greffe rénale (18 cas), chirurgie orthopédique (90 cas), greffe de cornée (40 cas), implantation cochléaire (44 cas), l'oncologie touchant la pédiatrie (80 cas), neurochirurgie (70 cas) et traitant les tumeurs gliales malignes et les tumeurs hypophysaires et enfin l'oncologie avec 98 cas. Le mois en cours est concerné par la greffe rénale, la greffe de la cornée et l'implantation cochléaire avec respectivement 2, 10 et 5 cas. Les malades atteints de sclérose en plaques et d'hépatites C ne sont pas en reste, puisque le CHU de Blida prévoit 80 prises en charge pour la première maladie et 86 pour la seconde durant l'année en cours. Rappelons que le CHU de Blida qui est l'un des plus importants, au niveau national, semble réussir la plupart des interventions chirurgicales. II a surtout bénéficié d'un institut des reins qui sera opérationnel début 2008. Ce qui constituera un pole important pour la greffe rénale. L'Institut qui avait fait l'objet de la visite du président Boutelfika créera 300 emplois et son coût initial avoisine les 800 millions de DA. En outre, le Samu a été modernisé et doté de deux ambulances en attendant l'acquisition de trois autres, et ce, après une «marginalisation» qui aurait trop duré. Le programme de modernisation et de mise à niveau doit s'étendre à l'ensemble des services. Dans ce sens, le CHU de Blida a reçu, dernièrement, la visite du directeur du CHU de Montréal avec lequel une convention a été signée pour la mise en conformité de l'établissement avec les normes internationales. Une fois concrétisé, le CHU de Blida deviendra le premier établissement algérien à avoir une référence et une place parmi les autres institutions régionales maghrébines, arabes et africaines.