Un tronçon de 169 km entre Tamanrasset et Aïn Guezzam (400 km) fait l'objet d'un aménagement progressif. D'ici à la fin 2002, 80 autres kilomètres seront viabilisés. Et le coût de cet aménagement progressif peut revenir à 1,200 milliard de dinars, l'équivalent de 40 millions de dollars. En parallèle, l'Entreprise de viabilisation de Sidi Moussa (EVSM), se charge du revêtement des passages les plus difficiles du côté de Aïn Guezzam. Avec à son actif 20 km au Sud et 20 autres au Nord pour un coût de 250 millions de dinars, soit 3 millions de dollars. 3 autres millions de dollars seront nécessaires pour boucler 30 autres kilomètres, d'ici à trois années. Le but étant le parachèvement du bitumage jusqu'à Aïn Guezzam, frontière avec le Niger. Contrairement à l'autoroute Est-Ouest financée par des organismes monétaires internationaux, le financement de la Transsaharienne incombe aux pays dont elle traverse les contrées. Figurant parmi les grands axes de la coopération algéro-africaine, la Transsaharienne est étroitement liée aux projets structurants destinés à relier l'Algérie au Nigeria, dont le gazoduc Abuja-Beni Saf et le réseau de télécommunication par fibre optique. Les chefs d'Etat africains, lors de la 2e session de la haute commission bilatérale algéro-sud-africaine, ont d'ailleurs souligné l'importance de ces trois projets prioritaires dans les coopérations régionales. Ainsi, les liaisons par gazoduc ou par fibre optique voient leurs axes situés le plus près possible de la Transsaharienne afin d'en faciliter la maintenance ou l'accès. Au même titre que le gazoduc, les pays enclavés de l'Afrique peuvent avoir besoin de cette infrastructure qui réduira leurs frais engloutis par de longs détours maritimes (Golfe de Guinée...).