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L'art, une culture de la paix
DJAZAIR, ANNEE DE L'ALGERIE EN FRANCE
Publié dans L'Expression le 19 - 03 - 2002

L'art comme vecteur de communication a fait l'objet d'une conférence au musée des Beaux-Arts.
Parmi les trésors qu'abrite le musée des Beaux-Arts d'Alger, il existe, nous dit-on, un fonds d'oeuvres artistiques sur le thème de la Révolution algérienne offert à l'Algérie dès l'indépendance. Près d'une centaine de créations entre peintures, dessins et sculptures constituent l'essentiel de ce fonds connu sous le nom de «Art et Révolution». Parmi ces peintres donateurs, on peut citer Matta, Massen, Lam, Cherkaoui, etc. Certains d'entre eux connaissent aujourd'hui une renommée certaine dans le monde, ce qui confère à cette collection davantage d'intérêt, en plus de son caractère historique et affectif. Cette collection algérienne «Art et Révolution» suscite aujourd'hui beaucoup d'intérêt pour les critiques d'art, nous apprend-on. Aussi, il n'est pas surprenant qu'elle soit sélectionnée dans le cadre de l'organisation de l'Année de l'Algérie en France, qui aura lieu en décembre 2003.
En effet, une exposition est envisagée pour montrer au public français la qualité de ce fonds pictural. Cette exposition serait montée par le doyen des critiques d'art français, M.Pierre Restany, d'où la récente visite qu'il a effectuée à Alger, avec pour objectif, la découverte des précieuses collections que renferme le Musée des Beaux-Arts. Accompagné de Jean-Pierre Raynaud, artiste et auteur notamment, d'une exposition en 2001 sur le drapeau algérien, il y animera dimanche dernier et ce, en présence de M.Orif, le commissaire adjoint chargé de l'Année de l'Algérie en France, une conférence-débat très riche en enseignements philosophiques à la bibliothèque du musée des Beaux-Arts pour situer d'emblée la place que doit occuper l'art dans le monde et débattre de sa notion en tant que culture de la paix.
«Nous avons voulu donner à cette présence une dimension humaine, axée directement sur la communication», dira-t-il comme entrée en matière et d'expliquer: «Nous travaillons sur la forme de l'idée comme objet d'art, objet de communication, l'art en tant que vecteur ou moyen de communication libre, humaniste entre les hommes.» Selon M.Restany, l'artiste se doit d'avoir une réaction globale qui dépasserait toutes les oppositions politiques ou religieuses, qui se placerait au-dessus de toutes ces considérations ou contingences qui créent ces vieilles réflexions d'opposition: culture orientale, culture occidentale... Pour ce critique d'art, si la communication globale nous permet de ressentir tout ce qui nous sépare, nos haines... l'art nous permet d'avoir une vision plus directe des choses, beaucoup plus humaine et pacifique, en somme une autre vision de l'homme en soi. Car l'art, dit-il, «joue un rôle capital dans la conservation de nos valeurs humanistes». Selon l'orateur, «avec la mondialisation de la télévision et l'informatique, il faut réfléchir au destin de l'image. Avec l'avènement d'une culture globalisée nous sommes véritablement dans une situation où la communication visuelle est capitale», a-t-il déclaré. Prenant en exemple son ami, l'artiste assis à ses côtés, Jean-Pierre Raynaud, Restany fera remarquer qu'il a voulu faire du drapeau algérien ou de n'importe quel autre d'ailleurs, une oeuvre d'art. «Le drapeau algérien, dit Restany a été privé de son côté rigide, agressif et de sa symbolique identitaire et nationale. Dans cette atmosphère du musée de Poitiers qu'il a occupé, dira-t-il, le drapeau a su regagner une grande dimension de paix et de sérénité, complètement détaché de cette valeur de violence»... Pour ce critique d'art, Raynaud a essayé de nous faire communiquer cet immense espoir, que la culture peut dépasser toutes les conditions violentes et négatives qui altèrent les messages de communication entre les hommes. «Ce qui m'intéresse dans l'art, dira pour sa part l'artiste, est cette façon de me libérer». «C'est cette liberté qu'on doit communiquer à l'autre», rétorque Restany. «L'oeuvre d'art est cette façon de voir le monde à travers un regard libre et responsable», souligne l'artiste et d'ajouter: «Ce qui compte pour moi est ce regard libre de l'autre qui s'exprime».
A propos de son choix de peindre le drapeau algérien, Raynaud répondra que comme sur toute palette, les couleurs se valent et donc tous les drapeaux se valent aussi. «J'ai voulu dépasser une lecture du tableau au 1er degré qui est souvent alourdi par les divergences politiques pour accéder à ma quête humaniste»: un usage libre et de communication avec l'autre... Et d'échanges libres, fructueux et constructifs entre les deux rives de la Méditerranée, nous en avons besoin, si on veut faire de l'événement de l'Année de l'Algérie une réussite. «Nous sommes capables de porter un jugement de valeur global qui va au-delà même, et paradoxalement, de toutes contingences politiques ou autres», se plaît à dire Restany. «C'est un phénomène, certes complexe, difficile à saisir, mais qui est, sur le plan humain, très important», achève M.Restany. A nous d'en prendre acte!


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