Cette étape a prouvé de façon sensible son efficacité malgré l'absence d'un cadre juridique. Le secteur de la formation professionnelle s'apprête à introduire une nouvelle méthode d'apprentissage visant à associer les différents opérateurs économiques et sociaux dans l'objectif d'adapter l'offre de formation à la demande économique et sociale, permettant une meilleure insertion des apprentis qualifiés dans le marché du travail et la création d'une synergie entre cette main-d'oeuvre, le monde de l'emploi et les entreprises (PME-PMI). A cet effet, une opération pilote conduite par l'Institut national de développement et de promotion de la formation continue (Indpfoc) avec le concours d'experts allemands de l'Agence allemande de coopération technique (GTE) a été lancée l'année dernière à une échelle réduite dans six wilayas, en l'occurrence Boumerdès, Béjaïa, Annaba, Tlemcen, Béchar et El-Oued. L'analyse des résultats, qui vise à améliorer cet avant-projet pour pouvoir ensuite le généraliser à l'échelle nationale, a été débattue, hier, lors d'un séminaire au siège de l'Indpfoc en présence du ministre de la tutelle, de l'ambassadeur d'Allemagne et d'un parterre d'opérateurs et de partenaires économiques. Les premières constatations de cette étape expérimentale qui a touché aux aspects organisationnels, techniques et pédagogiques ont prouvé que ce nouveau mode est de nature à améliorer, de façon sensible, la qualité de la formation par apprentissage et à accroître son efficacité malgré toutes les contraintes liées à l'absence d'un cadre juridique adapté à ce nouveau dispositif. Les analystes ont plaidé, par ailleurs, pour l'élaboration d'un programme de formation et de perfectionnement de la ressource humaine, notamment les maîtres d'apprentissage et ont appelé, également, à la contribution financière des partenaires afin d'amortir les coûts de ce procédé. Par ailleurs, un manuel de maître d'apprentissage a été élaboré et mis à leur disposition afin de s'adapter à cette nouvelle technique. Concrètement, le projet conçu et élaboré par l'Indpfoc avec l'assistance des experts de la GTE propose la création de centres d'animation et d'apprentissage locale (Caal) et national (Caan) destinés à associer les efforts fournis par les opérateurs de l'apprentissage en leur apportant un appui technique pour solutionner tous les problèmes rencontrés. Cependant, la mise en oeuvre du dispositif, s'accordent à dire les séminaristes, nécessite la certification d'un décret portant création, organisation et fonctionnement du Caal et du Caan, l'identification des zones pouvant constituer un bassin d'emploi et d'apprentissage. Il est à noter qu'un séminaire euromaghrébin traitant le même sujet en avril prochain et un symposium dans le cadre de la coopération algéro-allemande regroupant les partenaires de ces deux pays aura lieu au mois de juin prochain.