Un nouveau cahier des charges pour la réalisation des logements est en voie de finalisation. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M.Noureddine Moussa a annoncé, hier, que son département «est sur le point de finaliser un nouveau cahier des charges en direction des partenaires chargés de la réalisation des logements.» De nouvelles clauses seront inscrites dans le contrat qui liera son secteur aux entrepreneurs spécialisés. Il sera désormais question de livrer des logements finis. Particulièrement en termes de voiries et réseaux divers (VRD) qui ont, de tout temps, fait défaut. Autre innovation en la matière, la flexibilité dans la réglementation régissant les produits et matériaux de construction. Désormais, les entreprises chargées des travaux de réalisation ne sont pas tenues de s'approvisionner en produits édictés par l'ancienne réglementation, mais auront le loisir du choix suivant la disponibilité de ces matériaux pour livrer des logements de qualité. Néanmoins, ils doivent passer par un organisme spécialisé, le Centre national des recherches en produits intégrés de construction chargé du contrôle pour homologuer ces produits et matériaux de construction. Cette initiative a pour objectif, d'après le ministre, de faciliter la tâche aux partenaires pour réduire les délais de réalisation. Le premierresponsable de l'habitat dont le secteur occupe une place centrale dans le projet de relance du président de la République, avec le fameux objectif d'un million de logements, avait annoncé, la veille, la mise sur pied d'une commission d'audit au niveau de l'administration centrale qui sera chargée d'évaluer le travail accompli dans les différentes structures des Opgi. Elle aura comme autre mission, de suivre, valider et vérifier les chiffres se rapportant à l'état d'avancement et d'exécution des programmes de logements. Aussi, M.Moussa a tenu à confirmer l'intention de son département de faire de la mission des Opgi une opération industrielle en matière de réalisation des logements dans différentes régions du pays, les Hauts-plateaux notamment. M.Moussa, qui s'est réuni, deux jours durant, avec les directeurs des Opgi a mis l'accent sur la nécessité d'améliorer la relation citoyen-services des Opgi, pour lever les rapports équivoques entourant cette relation. Durant les travaux un constat peu reluisant a été fait au sujet des recouvrements des créances dus à la location des logements. «Le taux de recouvrement des créances par les Opgi ne dépasse pas les 50%», a admis M.Moussa, tout en imputant ce déficit au «manque de canaux de communication et de dialogue entre les locataires et les offices immobiliers». La journée d'hier a permis de passer en revue l'ensemble des rapports établis par les directeurs des 50 Opgi existants. En amateur des statistiques, le ministre a fait état de l'existence de six millions de logements à travers toute l'Algérie, dont plus de 753.000 unités sont gérées par les Opgi pour quelque 33 millions d'habitants. Reste à faire des enquêtes pour déterminer le taux d'occupation des logements (TOL) pour mieux identifier les besoins. Tout en notant que les statistiques actuelles ne font pas de différence entre un logement F1 et un logement F7. Aussi, il a tenu à annoncer que 20 000 logements ont été réceptionnés au cours de l'année 2007. Alors que plus de 205.000 logements ont, par ailleurs, subi des travaux de maintenance, selon des statistiques du ministère. Concernant le programme d'un million de logements inscrit par l'Etat pour la période 2005/2009, environ 83.000 unités ont été livrées durant les six premiers mois de 2007 portant ainsi à 393.341, le nombre total de logements livrés depuis 2005. Enfin, le ministre de l'Habitat a prévu une réunion avec les responsables de l'Aadl pour faire le point sur les activités de cet organisme. Comme il est prévu une réunion pour les 24 et 25 de ce mois en cours avec les directeurs de l'urbanisme. L'objectif est clair: donner un grand coup de fouet à des structures qui donnent l'impression d'agir en vase clos, suscitant la méfiance des citoyens. Ces derniers sont appelés, aux yeux du ministre à faire un effort pour participer à l'entretien des cités et des immeubles qu'ils occupent car tout a, aujourd'hui, un coût.