A la suite de la dégradation des conditions de vie à travers la région, le retour aux émeutes dans la wilaya de Chlef était prévisible après celles des localités de Aïn Merane et Tadjena, qui se sont soldées par plusieurs blessés. En effet, on a appris, hier, de source bien informée, que des émeutes ont éclaté dans cette paisible localité et ont abouti à la fermeture de tous les édifices publics, hormis les écoles où les élèves ont rejoint le plus normalement leurs établissements. Selon des témoignages, des milliers de citoyens ont scandé à travers les artères de la ville des slogans hostiles aux élus et cadres de la daïra. Les manifestants ont bloqué la RN 11 reliant Ténès à Tipasa, depuis 9h. Quant aux commerçants, ils ont carrément baissé rideau. Par ailleurs, les manifestants n'ont pas été réprimés par les forces de sécurité, s'attelant à protéger les infrastructures publiques du vandalisme. Selon une source émanant de la wilaya, les citoyens de cette ville côtière demandent le départ des élus, tout en exigeant une commission d'enquête sur la gestion de cette municipalité. A signaler dans ce registre que 19 présidents d'APC ont été suspendus dont 4 écroués par la cour de Chlef, à la suite de détournement de deniers publics et autres affaires entachées d'irrégularités. Pour rappel, la wilaya compte 35 APC. Depuis l'installation du nouveau wali, un remaniement de 52% a été opéré, ce qui démontre la mauvaise gestion de la ville.