Les prochaines échéances électorales ne laissent aucune formation politique indifférente. Les partielles passées, la charte pour la paix et la réconciliation nationale adoptée, place aujourd'hui aux prochaines échéances électorales. Mais avant, faudra-t-il, entre-temps, se mettre au diapason de la loi en se conformant à la législation en vigueur. Dans ce sens, et en attendant ces rendez-vous qui «agitent d'ores et déjà les esprits», les partis politiques n'entendent pas rester l'arme au pied. Même si certains sont confrontés à des luttes intestines et des calculs politiciens, tous s'accordent à dire que tout va pour le mieux au sein de la maison. Aussi, les partis, n'ayant pas encore régler leur situation vis-à-vis du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, sont en train de mettre les bouchées doubles pour préparer leur prochain congrès. Au Front des forces socialistes ( FFS) dont le congrès était prévu pour la fin du mois d'avril passé, les préparatifs vont bon train avec l'espoir d'être au rendez-vous avant la fin du semestre en cours. Dans ce sens, le plus vieux parti de l'opposition a procédé, à l'occasion de son conseil extraordinaire, à l'installation de onze commissions. Lesquelles seront chargées de la préparation des prochaines échéances qui attendent le parti, notamment, le 4e congrès dont on espère au FFS en faire un rendez-vous politique de première envergure. «Il revêtira un cachet exceptionnel dans les annales politiques de notre parti et du pays», avait déclaré, à ce propos, le secrétaire national du parti, M.Ali Laskri. Le retard accusé par le FFS dans la tenue de son congrès est, note-t-on, lié à la préparation des rendez-vous électoraux qui ont marqué l'année 2005, notamment les partielles du 24 novembre de la même année. Une échéance ayant permis au FFS de rafler la mise tout en perdant du terrain. Aujourd'hui, le parti d'Aït Ahmed a eu ainsi tout le temps qu'il faut pour s'occuper des préparatifs de ce congrès et réussir, avec l'objectif d'en faire un rendez-vous «historique». L'occasion est aussi pour le parti de bien se préparer en prévision des prochaines échéances politiques de 2007, surtout qu'il avait élargi son secrétariat national et ses délégués, à l'issue de la réunion tenue en février dernier. De son côté, le Rassemblement pour la culture et la démocratie ( RCD) ne désespère pas de mettre à profit son score réalisé aux partielles pour faire son retour parmi les ténors. En effet, en application des résolutions du conseil national du 3 février 2006 et du calendrier arrêté par le comité exécutif national, plusieurs réunions ont eu lieu avec pour objectifs, la mise en place des commissions et la préparation du congrès prévu pour le mois de novembre 2006. De ce fait, le parti est censé mettre à profit l'important acquis lors des partielles pour recouvrer la confiance de ses militants, à travers des actions plus offensives. Le même constat reste valable pour le Mouvement démocratique et social ( MDS) qui devait tenir son congrès le mois d'avril précédent. Au MDS, on s'attelle à faire de ce congrès celui de la réconciliation avec le citoyen et de la pratique politique saine dont on réprimande une certaine opacité régnante. Aussi, le MDS a appelé les forces sociales et démocrates à faire preuve de vigilance et se battre pour cristalliser une large alternative républicaine et démocratique qui a considérablement mûri dans la société. En outre, au MDS on désespère de mettre l'accent sur une action commune entre partis démocratiques pour concrétiser une alliance démocratique. Néanmoins, il sera toujours intéressant de voir comment les différentes formations politiques comptent aborder les problèmes socio-économiques car, le plus souvent, l'économique détermine le politique. Mais cela est une autre paire de manches.