Quelques jours loin des bruits de la ville, près des arbres, des poissons et des oiseaux. Dans la grandeur et la splendeur naturelle, El Kala, coule ses jours au rythme lent de son lac. Elle offre son hospitalité, sa beauté et sa paix. A quelque 83 km à l'est de Annaba, la wilaya d'El Tarf couve comme une mère poule, une nature extraordinaire, enchanteresse même. Son joyau, c'est El Kala, une région, non pas oubliée, mais plutôt méconnue par beaucoup de gens. Tout comme le ciel et la terre ont fait de l'univers une merveille, le traditionnel et la civilisation, côte à côte dans les mêmes battements de coeur, ont donné à El Kala ce cachet d'être l'une des merveilles de notre pays. De juin à septembre, cette région est un véritable paradis pour les vacanciers. La mer d'El Kala est l'une des plus poissonneuses de la côte algérienne et pour faire fructifier ces atouts, il existe une infrastructure hôtelière de haut standing nichée dans un paysage fascinant. Tout voyageur qui arrive à El Kala est saisi par la beauté de la nature faisant ressortir mille couleurs. Au loin la mer, dont le bleu s'accentue à la tombée du jour, reflète les lumières de la ville en autant d'étincelles. Sur la côte sauvage, s'accrochent des maisons qui se fondent merveilleusement bien au décor. L'hôtel El Mordjen -le bien- nommé si l'on excipe qu'El Kala est réputée pour son corail - avec sa tour couleur brique, jaillit en plein ciel, et fait face à «l'île maudite». El Kala c'est aussi, sans doute surtout soutiendront d'aucuns, le magnifique parc naturel qui enferme l'un des plus précieux ecosystème du monde, ce qui fait d'ailleurs du Parc national d'El Kala un lieu protégé de conservation de la faune et de la flore, que met en danger le prochain passage sur une parcelle de son territoire de l'autoroute Est-Ouest. Si la controverse s'est quelque peu apaisée après la décision du ministre des Travaux publics de faire une enquête sur le terrain, il n'en reste pas moins que les amis du Parc d'El Kala restent très vigilants. Dieu merci, El Kala a conservé la splendeur de sa nature et les bonnes manières de ses habitants sont un plus qui donne toute sa justification de paradis à une région pas suffisamment mise en exergue. Jamais l'eau et la terre ne se sont mariées avec autant de bonheur. Ici, le regard passe du sec à l'humide insensiblement. Ombrées par les nuages passagers, chaudes avec la douceur extrême des vagues de la mer, les fresques, l'une à côté de l'autre, montent la garde des champs de corail bercés au fond de la mer comme un véritable régiment de soldats. L'autre atout, c'est cap Rosa et la vieille «Kal», ou vous trouverez une halte de charme. Tout le long de la route vers ces deux plages, s'y sont installées de véritables chambres aux tissus fleuris de toutes sortes de plantes et d'arbres, assortis aux couvertures de montagnes qui forment un bouclier, protégeant cette nature encore vierge. C'est au port, le royaume des pêcheurs qui activent comme une ruche, que se trouve le plaisir du regard. Ils tendent leurs filets et sillonnent toute la nuit la mer territoriale afin de revenir au petit matin avec une pêche toute fraîche. Au crépuscule, El Kala se mire dans les eaux de ses deux lacs, l'un à l'entrée de la vieille «Kal» et l'autre à l'entrée d'El-Frin, pour admirer paisiblement le coucher du soleil qui cède la relève à la nuit constellée d'étoiles au moment où les habitant s'éveillent au loisir en organisant des soirées de galas avec chants, danses et jeux. C'est à longueur d'été que la fiesta est la reine du plein air. Alors si vous avez raté le dernier été, c'est le moment de venir découvrir le charme de cette ville car rien n'est perdu. El Kala vous tend les bras et vous attend. Elle vous attend cette saison, et même la douceur de ses hivers vous incite à revenir y étrenner des vacances de rêve.