Les premières menaces sur les candidats aux législatives du 30 mai viennent de tomber. En effet, un membre du comité central du Parti des travailleurs, résidant à Béjaïa, a reçu dans la nuit de dimanche des appels téléphoniques de la part d'individus le menaçant de mort lui, le porte-parole du parti, Mme Louisa Hanoune ou tout autre candidat du PT en Kabylie. Ces menaces interviennent quelques jours après la conférence de presse du PT où Mme Louisa Hanoune avait annoncé publiquement qu'elle allait effectuer des meetings populaires à Béjaïa et Tizi Ouzou et qu'elle espérait gagner quelques voix en Kabylie où le PT est implanté. Dans un communiqué, le Parti des travailleurs accuse les «pyromanes» de la Kabylie, allusion faite aux ârchs radicaux, d'être derrière ces menaces, qui n'hésitent pas à envoyer à la mort des jeunes désespérés pour réaliser leurs desseins politiques et matériels occultes, tout en organisant la destruction des services et des infrastructures. Louisa Hanoune, qui interviendra aujourd'hui à la télévision dans une émission d'information, donnera sûrement sa réponse à ses détracteurs. Il est clair que ces menaces serviront de baromètre pour tester la tension, qui est de plus en plus grande en Kabylie et qui sera un point noir non éclairci sur la situation en Algérie. Ces menaces, qui ont touché le PT, pourraient demain concerner le FLN, le RND ou encore le FFS s'il venait à se présenter et conduire une région qui était en 97 la «Suisse d'Algérie» à devenir «le Kaboul du pays».