Il était 17h30 passé, lorsque l'éboulement s'est produit. Un accident du travail a fait quatre morts parmi les ouvriers de l'Entreprise des travaux publics chargée de la réalisation de la conduite d'eau desservant la ville de Béjaïa à partir du barrage de Tichi-Haff. L'accident est survenu en fin de journée de lundi aux environs de 17h30. Selon les témoignages d'un ouvrier, il était 17h30 passé, lorsque l'éboulement s'est produit. Un cinquième ouvrier a pu échapper à la mort du fait qu'il se trouvait à l'extérieur du tunnel. Et c'est lui qui donnera le nombre exact des ouvriers ensevelis. Avec la pelleteuse, il s'est mis à déblayer le lieu dans l'espoir de retrouver ses camarades, en attendant les secours. Selon les témoignages des autres ouvriers, l'éboulement s'est produit dans un tunnel profond de cinq mètres pendant que les quatre ouvriers travaillaient au fond. Ensevelis sous les gravats, les ouvriers n'ont pu être secourus dans les délais par les éléments de la Protection civile et ceux de la Gendarmerie nationale, dépêchés sur les lieux. Il aura fallu plus de quatre heures et des moyens matériels importants pour retirer quelques corps des décombres. Les victimes n'ont, jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse, pas encore été retirées. Les chiens continuaient encore, hier, à renifler les décombres pour localiser les parties ensevelies des corps transférés à la morgue de l'hôpital Khellil-Amrane de Béjaïa. L'âge des quatre victimes se situe entre 28 et 40 ans, dont deux sont originaires de Béjaïa, un d'Alger et le quatrième d'Aïn Defla. On a appris, également, que deux des quatre victimes venaient d'être embauchées au sein de cette entreprise. Le commandant de la gendarmerie de la wilaya de Béjaïa, le chef de la Sûreté nationale de Béjaïa, les maires de Oued Ghir, El Kseur et Tala Hamza étaient présents sur les lieux et supervisaient les opérations de sauvetage et de recherche. Sur les lieux, beaucoup de discussions quant aux méthodes et moyens de travail utilisés pour creuser les tunnels devant contenir la grosse conduite d'eau (l'aqueduc). L'inspection du travail de Béjaïa, qui s'est déplacée sur les lieux, n'a pas relevé d'infraction à la réglementation du travail; les quatre victimes, dont les deux nouvelles recrues, sont déclarées et assurées par l'employeur.