Seulement 3,5% des déclarations sont traitées au niveau des ports secs. Le contrôle douanier est appelé à s'améliorer. Les professionnels du secteur relèvent des insuffisances dans ce sens. Selon eux, les résultats atteints en matière de technique douanière et de contrôle restent en deçà des attentes. Seulement 3,65% des déclarations sont traitées au niveau des ports secs. Aussi, les régimes douaniers économiques sont timidement utilisés par les opérateurs. Près de 5,7% seulement des déclarations sont traitées au niveau des entrepôts. Pour y remédier, les services des douanes ont prévu des mesures dans le nouveau programme du secteur. Il s'agit de l'élaboration d'un fichier de valeurs-références et l'institution d'une déclaration concernant les éléments de la valeur en douane. Il est question, également, de la révision de l'article 16 du Code des douanes pour mieux contrôler les fausses déclarations de valeur et la redynamisation des bureaux régionaux de la valeur en douane. Les douanes comptent, en fait, d'ici à 2008, adapter le Code des douanes en vigueur, notamment dans les domaines du contentieux et de la falsification et du recouvrement fiscal, aux nouvelles exigences. D'ailleurs, le nouveau programme prend en considération tous ces paramètres afin de moderniser le secteur. La lutte contre la contrefaçon figure aussi parmi les priorités des services douaniers. La contrefaçon, qui envahit le marché national, devient un casse-tête permanent pour les pouvoirs publics. A titre d'exemple, l'entreprise BCR perd, chaque année, 500 millions de dinars à cause de ce phénomène. Ce dernier touche près de 10% des échanges commerciaux dans le monde. Le commerce international de biens contrefaits ou piratés est estimé à environ 500 milliards de dollars. Pour y faire face, l'institution douanière compte poursuivre la conclusion, avec les propriétaires des marques, d'accords de partenariat pour intensifier l'échange d'informations dans ce domaine. Pour rappel, la Direction générale des douanes (DGD) et le groupe multinational hollando-britannique Unilever, ont signé, récemment, un protocole d'accord pour lutter ensemble contre la contrefaçon des produits cosmétiques produits et/ou commercialisés par ce groupe sur le marché algérien. Les Douanes comptent, en outre, passer de leur fonction traditionnelle de recouvrement fiscal et de contrôle des personnes et des marchandises aux frontières à une mission de protection de l'économie nationale contre ces dangers des temps modernes que sont le blanchiment d'argent, la contrefaçon et la contrebande. Pour une meilleure gestion du potentiel humain, l'administration compte, notamment, atteindre un effectif de 20.000 agents à l'horizon 2010 par le recrutement et la formation d'environ 1500 agents par an, en moyenne. Elle prévoit l'élaboration de référentiels de métiers et de compétences pour les métiers prioritaires des Douanes (receveurs, inspecteurs vérificateurs, agents poursuivants...). Il est aussi question de développer une stratégie de formation orientée vers la formation des formateurs, la formation, recyclage et perfectionnement des receveurs des Douanes et des inspecteurs-vérificateurs. Les Douanes proposent, également, la promotion de l'école des Douanes d'Oran en école supérieure ainsi que l'organisation périodique de cycles de perfectionnement du personnel des brigades.