L'Algérie occupe la 3e place des pays arabes derrière l'Egypte et le Maroc. La chance de s'établir aux Etats-Unis a souri cette année à 1024 candidats algériens sur 50.000 lauréats, du loto immigration. Ces lauréats pourront se rendre au pays de l'Oncle Sam à compter du mois d'octobre prochain, selon un communiqué du département d'Etat des USA. La loterie pour les USA n'est plus un jeu de hasard. Depuis peu, c'est la «sélection» qui s'immisce à peine voilée. Une vingtaine de professions ou métiers, comme plombier, secrétaire, opérateur de machine, technicien, infirmier, chauffeur...et agent de sécurité sont jugés non qualifiés pour décrocher l'un des 50.000 visas délivrés dans le cadre de la Green-Card, organisée chaque année depuis 1990. Les personnes exerçant ces métiers sont, d'ailleurs, priées de ne pas envoyer des demandes d'inscription puisqu'elles n'ont aucune chance de décrocher le sésame. Dans le classement général des pays arabes, l'Algérie occupe la 3e place devant l'Egypte avec 7229 lauréats ainsi que le Maroc avec 4922 candidats retenus qui découvriront, prochainement, cette puissance mondiale. La Tunisie est, quant à elle, classée 4e avec quelque 124 gagnants. Au niveau du continent noir, le Nigeria à lui seul, a bénéficié de 9849 permis de résidence. Comparé à l'année précédente, notre pays occupe la même position dans le classement. Seulement, le nombre des lauréats était de 912. Les visas, faut-il le souligner, ont été répartis entre six régions, un maximum de 7% pouvant être octroyé aux demandeurs d'un même pays. Les USA sont devenus depuis quelques années l'eldorado qui subjugue les Algériens. American dream. Il convient de rappeler que tous les citoyens des pays éligibles peuvent, théoriquement, participer à cette loterie organisée en vertu des dispositions de la section 203 de la loi américaine sur l'immigration et la naturalisation. Deux conditions sont requises: être en possession d'un diplôme équivalent au Bac et avoir occupé, pendant deux ans et lors des cinq dernières années, un emploi nécessitant deux ans d'expérience. Cependant, l'administration américaine a laissé entendre que, faute de moyens, nombreux sont les lauréats ne pouvant rejoindre les USA. Aux frais des visites médicales, apparemment onéreux, que doit subir le nouveau lauréat s'ajoute le prix du billet d'avion de 7 millions de centimes, et ce, sans compter les dépenses dans le pays transitaire. Une ligne directe reliant les deux capitales est au programme. La cherté de la vie rend complexe la mission de ces lauréats, notamment, les couples accompagnés de leur progéniture. Avec ces tarifs prohibitifs, n'est-il pas plus sage de songer à construire son avenir dans son propre pays?