"Quel que soit le résultat de l'élection, le scrutin présidentiel américain sera historique". C'est en ces termes que l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie a qualifié l'évènement, mardi soir, au cours d'une réception donnée pour l'occasion au siège de la représentation US à Alger. Celui-ci a d'ailleurs mis en avant que l'élection devait permettre d'élire le premier président noir ou la première vice-présidente. C'est fait. Le scrutin présidentiel s'est soldé par une victoire historique de Barack Obama avec 52% des suffrages, contre 47% à son adversaire républicain, John Mc Cain. M. Pearce insistera sur le caractère planétaire de l'élection. Un intérêt justifié par la nature du système électoral américain, dira-t-il, avant d'ajouter que celui-ci s'ouvre sur la diversité et le dialogue. Il se dira aussi impressionné par le niveau de compréhension de la stature des candidats et des enjeux de l'élection présidentielle américaine en Algérie. Le diplomate américain indiquera dans ce sens, que la représentation US a parrainé 15 Algériens (universitaires, politiques, journalistes et représentants de la société civile) afin de leur permettre de suivre et d'observer le processus électoral aux Etats-Unis. M. Pearce dira que la nouvelle ère qui s'annonce aux Etats-Unis devra confirmer un partenariat plus approfondi et empreint de dynamisme entre les Etats-Unis et l'Algérie. "Nos deux pays seront plus que partenaires au cours des prochaines années", dira-t-il. Les relations algéro-américaines, a poursuivi M. Pearce, "ont évolué ces dernières années, notamment en matière d'enseignement, d'échanges culturels, de coopération judiciaire et dans le domaine des affaires et de la coopération sécuritaire".Il faut savoir qu'au lendemain de sa nomination au poste d'ambassadeur à Alger, M. David Pearce a mis en avant toute l'importance de la coopération avec l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme et pour la consécration de la culture de la tolérance et de la modération.Aussi, le pays de l'oncle Sam souhaite diversifier la coopération dans divers domaines, notamment dans le domaine économique. En outre, David D. Pearce, s'est dit fervent défenseur de la promotion des échanges algéro-américains, indiquant que ces derniers constituent le pilier des concordances entre les deux pays. Les échanges commerciaux se montent actuellement à 20 milliards de dollars par an, ce qui place l'Algérie comme deuxième partenaire des Etats-Unis dans le monde arabe. Quant au montant global des investissements américains en Algérie, il s'élève à 5 milliards de dollars. Cet intérêt grandissant s'est d'ailleurs matérialisé par la visite de deux responsables américains à Alger en un mois.La secrétaire d'Etat américaine, Mme Condoleeza Rice a effectué une visite à Alger au début du mois de septembre au cours de laquelle elle a affiché son souhait d'élargir et de diversifier les liens économiques bilatéraux. Au début du mois d'octobre, ce fut au tour du secrétaire d'Etat-adjoint américain au Commerce, M. Israël Hernandez de se rendre à Alger. Une occasion pour le responsable américain de mettre en avant tout l'intérêt que porte l'Amérique au potentiel de l'économie algérienne.