Les forces de sécurité multiplient leurs offensives à Tizi Ouzou en vue de venir a bout des irréductibles qui écument les maquis de la région. Sans un répit, les troupes de l'armée, épaulées par les éléments de la gendarmerie, ratissent de jour comme de nuit les massifs forestiers de la wilaya de Tizi Ouzou, traquant continuellement les groupes terroristes. Avant-hier jeudi, en début d'après-midi, les soldats de l'ANP ont mené une opération de recherche au niveau de la forêt d'Amjoudh, près de Maâtkas, à une trentaine de kilomètres environ au sud du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. En effet, à l'aide de quatre hélicoptères, les militaires informés sans doute de la présence de terroristes dans ladite forêt, ont pilonné et même bombardé les bases arrière des hordes intégristes. Toutefois, jusqu'à hier, rien n'a filtré sur le bilan de cette opération qui s'est poursuivie jusqu'en milieu de journée. Selon des informations concordantes, un important groupe d'islamistes armés serait encerclé d'autant plus qu'il serait poursuivi avant de rejoindre la forêt d'Amjoudh qui était, pour rappel, durant le mois d'avril dernier, un véritable lieu de repli pour l'émir Droukdel après sa fuite de Aïn El Hammam. Dès lors, les forces de sécurité enclenchèrent un vaste ratissage. Un cuisant revers aux éléments de l'ex-Gspc qui y ont laissé des plumes surtout après l'élimination de dix-sept des leurs, qui avaient fini par desserrer l'étau imposé par les soldats de l'ANP pour rallier la forêt de Boumahni, près d'Aït Yahia Moussa, mais sans résultat, puisqu'ils seront encerclés de nouveau avant d'être abattus. En somme, aujourd'hui, les services de l'ordre comptent, semble-t-il, rééditer l'exploit, celui de nettoyer une nouvelle fois la forêt d'Amjoudh. Cependant, pour 1'heure où nous mettons sous presse, aucun bilan n'a été rendu public. De l'autre côté de la Grande-Kabylie à Yakouren, à l'est de Tizi Ouzou, un grand dispositif militaire a été déployé tout juste au lendemain de l'attaque avortée contre la brigade de la gendarmerie, et la région est toujours le théâtre d'une opération de ratissage.