Le vice-président du MSP estime que «les sommets de la coalition présidentielle ne représentent aucun enjeu politique». Divergence au sommet. L'Alliance présidentielle est en panne. Les trois partis de la coalition n'arrivent toujours pas à trouver un consensus sur leur prochain sommet. C'est pour la fin du mois, confirme le RND. Le sommet n'a aucune utilité, réplique le MSP. Ce sera pour incessamment, rassure le FLN. Aucune date précise n'est arrêtée. Prévue pour la fin du mois dernier, la rencontre des trois présidents de parti est toujours incertaine. On évoque seulement un éventuel sommet vers la fin du mois. Quant aux raisons de l'annulation de la réunion prévue pour le mois passé, aucun motif n'a été avancé par les trois formations. Des sources proches d'une des formations de l'alliance, expliquent à L'Expression que les trois formations ont fait montre de plusieurs désaccords. Notamment, précise la même source, après les élections législatives qui ont donné naissance à une grande polémique à propos de la présidence de l'APN, ainsi que sur le partage des présidences des commissions de la chambre basse. Sans aller par trente-six chemins, le parti islamique de Bouguerra Soltani, s‘est interrogé sur le pourquoi d'une telle rencontre. Le MSP qualifie l'éventuel rencontre de non-événement. Abderrezak Mokri, vice-président du MSP, a déclaré à L'Expression que «les rencontres de l'Alliance n'ont aucune utilité. Elles ne servent à rien. Certes, il y a cette tradition de se réunir chaque trois mois, mais de façon concrète» les précédentes rencontres n'ont eu aucun effet positif, souligne-t-il. Et d'insister qu'elles «ne sont que des rencontres protocolaires qui n'ont pas eu d'influence sur le gouvernement» ni sur les décisions politiques nationales. Selon le même interlocuteur, «les différents sommets de l'Alliance présidentielle ne représentent aucun enjeu politique». M.Mokri estime que pour donner aux rencontres de la coalition une dimension politique importante, «il faut que les trois partis alliés élaborent un programme d'activités pour débattre toutes les questions d'actualité socio-politico-économiques de l'Algérie». Mieux encore, le n°2 du MSP propose de «discuter et d'étudier tous les sujets qui concernent le pays et les citoyens avant même de les soumettre au gouvernement et à la chambre basse». Et d'appeler les alliés à «améliorer la statut de l'alliance afin de donner à cette dernière une envergure politique nationale». Le représentant du MSP reconnaît que ce n'est pas le grand amour entre les trois formations de la coalition. Ce fait a été évoqué maintes fois par les observateurs de la scène politique nationale. Mais à la seule différence, cette fois-ci ce sont les responsables eux-mêmes qui l'ont avoué. En outre, le même interlocuteur a tenu à apporter la vision de sa formation quant aux sujets qui alimentent la scène politique nationale. Le courrier envoyé par M.Zerhouni aux citoyens ne trouve pas d'explication dans les rangs du MSP. Le ministre de l'Intérieur avait annoncé que ledit courrier vise à vérifier le lieu de résidence des électeurs pour assainir les listes électorales. C'est une manière de trouver une explication à la forte abstention enregistrée lors des dernières législatives. Un prétexte qui ne tient pas la route. M.Mokri ne voit pas les choses de cet oeil. «La raison d'abstention est politique. Les citoyens savent que les élections n'aboutissent pas à une alternance au pouvoir. On vote toujours, mais sans aboutir à un changement réel.» M.Mokri reconnaît que les citoyens sont désintéressés. «Le changement de lieu de résidence n'explique pas le fort taux d'abstention. Pour inciter les Algériens à aller voter, il faut leur prouver le concret.» A propos de la révision de la constitution qui interviendrait vers la fin de l'année en cours ou au début de l'année prochaine, M.Mokri confirme qu'elle ne figure pas «dans l'agenda politique (de notre) parti». Toutefois, il précise que le parti du défunt Cheikh Nahnah «peut réagir selon le contexte politique du pays» bien que «nous n'ayons aucune information à propos des amendements qui seront introduits» dans la nouvelle Constitution. A propos des élections locales du mois de novembre, la même source explique que son parti vise «à améliorer ses résultats et à rafler le plus grand nombre de sièges possible», se fixe-t-il comme objectif. Pour y arriver, M.Mokri dit que son parti mène, tout au long de l'année, un travail de proximité et des campagnes de sensibilisation. «Nous allons encore débattre les préparatifs des prochaines élections municipales et de wilaya lors de notre prochaine université d'été à Boumerdès», conclut-il.