La formation professionnelle n'est plus synonyme d'échec scolaire pour les exclus de l'éducation nationale. Autres temps, autres moeurs. Aujourd'hui, un stagiaire de la formation professionnelle est plus apte à accéder à un poste d'emploi. Un plombier, un maçon ou autre ouvrier n'est plus mal vu comme c'était le cas dans un passé pas très lointain. «Il est plus facile de trouver un médecin, avocat ou autre universitaire», soutient un retraité qui a eu à faire, pour une urgence, à un manoeuvre non qualifié. A l'heure actuelle, un diplômé universitaire en graduation ou même en post-graduation a du mal à décrocher un emploi alors qu'un ouvrier qualifié est très sollicité. Grâce aux différents programmes de développement, initiés ces dernières années, à l'instar de la construction du million de logements, autoroute Est-Ouest ainsi que d'autres grands ouvrages et chantiers, l'ouvrier est devenu roi. Une réalité que confirment les offres d'emploi enregistrées au niveau de l'Agence régionale de l'emploi de Blida. Affiches de recrutement placardées sur les murs, le type de profil recherché ornent les murs de l'agence en question. Maçons, plombiers, coffreurs, ferrailleurs, sont autant de métiers recherchés. Les universitaires doivent se gratter la tête tant les postes d'emploi seyant à leur niveau d'instruction se font rares. C'est dans cette optique que la direction de la formation professionnelle de la wilaya de Blida favorise, pour la prochaine rentrée, les spécialités les plus demandées par le marché de l'emploi à l'instar du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique ainsi que les métiers de l'artisanat qui connaissent ces dernières années, un véritable «boom». Réalité du terrain oblige. Selon M.Touil Abdelkader, directeur de la formation professionnelle au niveau de la wilaya de Blida, le nombre de places disponibles avoisine les 2500 pour la prochaine rentrée prévue le 25 septembre. Ce chiffre pourrait même atteindre les 4000 places du fait que la formation se fait pratiquement au niveau des entreprises et organismes et non auprès des centres et instituts de formation. Ce mode donne au stagiaire la possibilité d'avoir une rémunération tout en ayant plus de chance d'être recrutée une fois le stage terminé «Il faut dire qu'un brevet de technicien supérieur, soit l'équivalent d'un bac +3, dans la Fonction publique a l'avantage d'être le plus demandé», ajoute Abdelkader Touil, tout en invitant les «hommes d'affaires» à investir dans ce créneau porteur de la formation professionnelle. Ce dernier soutiendra, en outre, que les arts graphiques, la maintenance audiovisuelle, l'agriculture, l'environnement et le traitement des eaux sont autant de spécialités ayant de l'avenir dans notre pays. Enfin, et comme dit l'adage, «il n' y a pas de sot métier, il y a de sottes gens».