Près de 600 délégués participent à cette rencontre. Le Parti des travailleurs tient, dès aujourd'hui, son université d'été. Celle-ci qui s'étalera jusqu'au 20 août, sera organisée à l'université de Boumerdès. L'événement connaîtra la participation de 600 délégués entre militants du parti, syndicalistes et femmes travailleuses. Les débats porteront sur des questions politiques d'ordre théorique et d'actualité. La situation sociale, les récentes décisions de privatisation ayant touché les secteurs de l'industrie, des transports et du tourisme, constituent, entre autres, les points de l'ordre du jour de cette rencontre. Le parti n'a cessé d'appeler à l'arrêt des privatisations des entreprises publiques, à la préservation des postes d'emploi permanents et à la création de nouvelles entreprises en mesure de fournir du travail aux chômeurs. La tenue de cette université coïncide, en fait, avec plusieurs événements d'ordre économique et social. Sur le plan social, il y a d'abord l'augmentation des prix des produits de consommation, les salaires impayés et l'augmentation des salaires qui tarde à se concrétiser. Les réformes économiques n'ont pas apporté, selon le parti de Louisa Hanoune, les solutions idoines à la crise sociale que vit le pays. Il considère que la politique sociale et économique n'est pas apte, dans sa mouture actuelle, à résorber le problème du chômage, la crise du logement et à satisfaire les besoins sociaux des citoyens. S'intéressant particulièrement au monde du travail et des syndicats, le PT dénonce le programme de privatisation. Il y a aussi le problème de Mittal Steel Arcelor. Le PT avait déjà réagi sur ce sujet lors de la session ordinaire du parti qui s'est tenue le 8 de ce mois. «Le secrétariat politique qui tient compte de la décision de Mittal Steel Arcelor de licencier 1200 travailleurs, de la décision du directeur général d'Alfapipe de fermer l'entreprise, de la cascade de décisions de privatisation d'entreprises de différents secteurs, relève que les SGP et le CPE agissant en Etat parallèle accélèrent l'oeuvre de désertification de l'industrie nationale et de bradage du secteur public», lit-on dans un communiqué du parti. Le parti qualifie les opérations de privatisation de «crime envers les travailleurs», en plaidant pour des solutions nationales à la crise du pays. Il demande, en fait, la réouverture des entreprises fermées. Pour les représentants, c'est «cette politique qui est à l'origine de l'abstention de 65% des Algériens». Le parti tire la sonnette d'alarme quant aux retombées de cette politique. Par ailleurs, d'autres sujets seront abordés lors de cette université d'été, entre autres, la démocratie et la mondialisation. Sur celle-ci, le PT considère qu'elle a pour objectif de «casser les Etats, la nation et tout ce qui incarne la souveraineté nationale». Sur le plan politique, la rencontre sera consacrée aux élections locales qui auront lieu au mois de novembre. Notons que le parti de Louisa Hanoune a accueilli, avec soulagement, la décision du report. Le PT était, faut-il le souligner, le premier à avoir revendiqué cela. Il estime que «le maintien du mois de septembre pour l'organisation des élections serait un appel direct au peuple algérien à ne pas voter, comme ce fut le cas pour les législatives».