Toutes les régions du pays sont représentées par des troupes qui concourront pour le prix de la Soummam. La ville de Béjaïa abrite depuis jeudi les activités de la célébration du 51e anniversaire du Congrès de la Soummam, qui, une fois n'est pas coutume, est placée sous le signe de «La consécration des énergies juvéniles au service du pays». Pour la deuxième fois consécutive, la Direction de la jeunesse et des sports organise le Festival national de la chanson patriotique. Cette deuxième édition est une autre opportunité, après celle offerte par le 8e Carrefour culturel de la Soummam, dédiée, cette année, au chantre Lounis Aït Menguellet. Aux jeunes des troupes de la chorale des quatre coins du pays de démontrer leur savoir-faire en la matière. C'est aussi une manifestation culturelle qui s'ajoute au programme non-stop du comité des fêtes de la wilaya pour donner vie à une ville qui en a besoin en cette période estivale. Béjaïa vit donc depuis jeudi au rythme des chants patriotiques en guise de commémoration du 51e anniversaire du Congrès de la Soummam. Une célébration, qui jusque-là, était marquée par des manifestations politiques et partisanes, et qui, cette année sera chapeautée par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Le département de Hachemi Djiar semble occuper le terrain en solo si l'on excepte l'APC de Tifra qui compte célébrer cette date dans le faste. Le programme s'articule autour de la distribution de prix aux lauréats de l'examen du Bac, du BEM et au meilleur élève de chaque établissement scolaire de la commune, de la finale du tournoi de football du 20 Août, d'un gala artistique avec quelques célèbres chanteurs de variétés, de visites guidées sur les hauts lieux historiques de la commune aussi que des expositions diverses, chorale... En effet, jusqu'à hier, aucune organisation, encore moins de mouvement n'a manifesté son intention d'initier une quelconque activité commémorative. Depuis l'ouverture démocratique, en 1988, les partis politiques, joints par la suite par le Mouvement citoyen des archs ont pris le pas sur les officiels pour la célébration de cette date symbole. A l'époque des archs, elle fut même placée sous le signe de «La réappropriation de l'histoire par le peuple». Depuis 2001, année marquée par une grandiose marche populaire, jamais connue dans la région, qui s'était ébranlée des portes de la ville d'Akbou jusqu'à la ville d'Ouzellaguen, le mouvement des archs s'est emparé des lieux pour connaître au fur et à mesure une démobilisation progressive. Cette année encore, il n'y a point de signe de vie de cette mouvance. Ce sont les énergies juvéniles avec une tout autre orientation qui seront mises sous les feux de la rampe. La basse Kabylie est, une nouvelle fois, au rendez-vous avec l'histoire nationale après l'avoir imprégnée successivement avec les événements du 8 Mai 1945, le soulèvement de 1871 de Cheikh Aheddad et d' El Mokrani et l'organisation du Congrès de la Soummam à Ifri Ouzellaguen. Autant d'événements qui, non seulement restent ancrés dans les mémoires des habitants, mais font aussi la fierté de cette région qui continue, contre vents et marées, à donner pour l'Algérie. Hier c'était pour la libération du pays, aujourd'hui pour son épanouissement social, économique et politique. Toutes les régions du pays sont représentées par des troupes qui concourront pour le prix de la Soummam. Les 500 participants prennent part au concours du chant patriotique à la Maison de la culture dont l'espoir est de décrocher le prix national de la Soummam du chant patriotique. Placé sous le patronage du ministre de la Jeunesse et des Sports, ce festival a été marqué par un défilé au niveau des artères de la ville et d'une exposition retraçant les différentes étapes historiques de la révolution et du mouvement national algérien. Le village Ifri, qui a abrité le congrès de la Soummam en 1956, sera demain le théâtre des activités de cette manifestation culturelle et historique.