Il a occupé les plus hautes fonctions dans les principales télévisions de France. Hervé Bourges, à 70 ans, demeure toujours un monstre sacré de la communication en France. Il nous en a encore donné la preuve, mardi lors de la présentation de son ouvrage intitulé Mémoires d'éléphant traduit en langue arabe par l'Anep. Né à Rennes (Bretagne) en 1933, docteur en sciences politiques et diplômé de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille, Hervé Bourges débute sa carrière comme rédacteur en chef de Témoignage chrétien, mais surtout comme conseiller du Président Ben Bella en 1963. Une fonction importante qui lui a valu d'avoir énormément d'ennemis, mais surtout beaucoup d'amis. En 1967, il est enseignant à l'université de Paris II et quelques années plus tard, en 1976, il fonde l'Ecole supérieure internationale de journalisme à Yaoundé au Cameroun, puis prend la direction de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille. En 1980, il devient porte-parole d'Amadou Mokhtar M'Bow, le secrétaire général de l'Unesco, et en 1982 il est nommé directeur de Radio France internationale. Bénéficiant du soutien du président Mitterrand sur lequel il porte beaucoup d'espoir. Hervé Bourges occupera les plus hautes fonctions dans les principales télévisions de France. Il a été P-DG de TF1 en 1983, président de Canal+ Afrique en 1987, président et directeur de la Sofirad en 1989 et P-DG de France Télévisions en 1990. Ces hautes fonctions dans l'audiovisuel français vont lui permettre d'occuper en 1995 le poste de président du CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel), une sorte de juge du Paysage audiovisuel français (PAF), pour une durée de six ans. Hervé Bourges, dont le CV du reste est déjà bien étoffé, a été aussi nommé délégué permanent de la France auprès de l'Unesco en 1994. Bourges occupe, aujourd'hui, le poste important de président de l'Année de l'Algérie en France et est président d'honneur de l'Union de la presse francophone. Grand ami de l'Algérie et de l'Afrique, admirateur de la culture arabo-musulmane, Hervé Bourges a publié plusieurs ouvrages, dont l'Algérie à l'épreuve du pouvoir (1967), La révolte étudiante (1968) Décoloniser l'information (1978) Les cinquante Afrique (1979), La télévision au public (1993) et enfin Mémoires d'éléphant où il raconte son expérience dans le monde audiovisuel, culturel et politique.