Plusieurs foyers d'incendie ont été recensés dans la wilaya de Tizi Ouzou. Oliviers, maquis, forêts et autres végétations. ont été la proie des flammes. Les populations n'arrivaient pas à dompter leur colère comme c'était le cas hier dans un village de Béni Zmenzer qui voyait partir en fumée les oliviers souvent centenaires. La Protection civile, débordée, est sur les dents. C'est ainsi que les quinze camions détenus par l'unité principale de Tizi Ouzou étaient tous sur le terrain et des foyers repérés et signalés par la population dans la journée d'hier n'ont pu être pris en charge faute de moyens. Selon la Protection civile «tout ce qui pouvait servir à la maîtrise des sinistres a été exploité. Les localités prêtent aide et assistance aux pompiers», mais il semble que cela ne suffit nullement. La longue série de feux est effarante: c'est la Kabylie qui brûle et apparemment, sans assistance. Il semble que les wilayas alentours ont aussi leurs problèmes. Les agents de la Protection civile de Tizi Ouzou ont eu à faire face, et continuent de le faire aux feux déclarés à Senana, dans la région de Draâ El Mizan, à Tassadort, à Betrouna et à Akendjour. Des localités mitoyennes de la forêt d'Amjoudh brûlent toujours, les soldats du feu se contentant de protéger les maisons. D'autres feux et non des moindres se sont déclarés dans les régions de Boukhalfa et de Redjaouna proche de la ville de Tizi Ouzou alors qu'au niveau du lieudit La Casse, sur le CW 128, le feu fait rage, c'est le même spectacle de désolation qui est recensé dans les environs d'Aït El Hadj et d'Aït El Kaïd prés des Ouadhias, ou encore au niveau du chef-lieu d'Illilten; dans la daïra d'Iferhounen ou encore à Idjaridene près d'Iflissen dans la daïra de Tigzirt et à Imsounène dans la même région. Rien n'a échappé aux flammes: que ce soit proche des agglomérations ou dans les massifs éloignés, le couvert végétal est la cible des pyromanes. Melloul, Tiniri de Boghni ont ainsi été touchés. A Aït Moussa dans la région de Mekla le feu n'a pu être pris en charge par les agents de la Protection civile car occupés ailleurs. Il faut noter la belle coopération des citoyens qui n'omettent pas de signaler aux autorités locales et aux agents de la Protection civile les lieux où les feux se sont déclarés comme il faut aussi rendre hommage à ces jeunes gens qui n'hésitent pas à prêter main forte aux pompiers. Les moyens des communes ont également été souvent mis à la disposition des agents de la Protection civile. Mais devant l'ampleur de la tâche, beaucoup ont pensé et avec regret à l'absence de Canadairs et autres avions bombardiers d'eau. La Kabylie brûle et il semble que personne ne s'aperçoit de l'ampleur du désastre. Non seulement son couvert végétal part en fumée mais ses populations «rôtissent» doucement. Que faire? de quel côté attendre des secours? Il semble bien que seul Dieu...