La commission de la solidarité de Blida s'est réunie lundi au siège de la wilaya afin d'organiser l'opération de solidarité durant le mois de Ramadhan. La nouveauté cette année réside dans le fait que les aides émanant des institutions de l'Etat se font par chèque et non à travers des couffins comme c'était le cas les années précédentes. «C'est dans le but d'éviter les longues files devant les APC. Ce qui heurte la susceptibilité des démunis», dira le chef de cabinet du wali de Blida. Et d'ajouter: «Pourquoi donner de l'huile à une famille qui a ce produit à la maison ou qui a pu se le procurer d'une manière ou d'une autre. Le recours au chèque donne la possibilité aux familles d'acheter les produits dont ils auront besoin.» Toutefois, le montant du chèque reste un sujet à polémique. En effet, la «modique» somme de 2000 DA est loin de répondre aux besoins des 18.783 familles démunies recensées. Même le nombre des familles déshéritées avancé à cette occasion est en contradiction avec les chiffres avancés par les services de la DAS de Blida. Au dernier recensement, effectué il y a deux ans, ces familles étaient au nombre de 44.000. Aussi, c'est à se demander si leur situation s'est nettement améliorée ou bien les paramètres de recensement ne sont pas les mêmes. Une chose est sûre, le taux de pauvreté et de chômage en Algérie ne cesse d'augmenter. Par ailleurs, plusieurs associations ont aussi programmé des actions de bienfaisance durant le mois de Ramadhan. «Tous ceux qui veulent ouvrir un restaurant de la Rahma sont les bienvenus et doivent toutefois avoir une autorisation, preuve du respect des règles d'hygiène. La circoncision du 27e jour de Ramadhan doit aussi répondre aux normes», lança M.Taleb Mohamed, chef de cabinet et wali par intérim, tout en exhortant les services concernés par les saisies des produits alimentaires ainsi que les fruits et légumes de les distribuer à ces associations et restaurants.