La rentrée sociale et scolaire préoccupe les citoyens et les parents d'élèves plus particulièrement qui, à la veille de la rentrée des classes et le début du mois sacré du Ramadhan, ne savent plus à quel saint se vouer. La cherté de la vie et les dépenses préconisées à l'occasion, polarisent toutes les discussions et dans la rue comme au niveau de plusieurs secteurs d'activités, le malaise est visible et le mécontentement n'est plus à démontrer. Certains citoyens rencontrés par hasard dans les rues de Bouira, comptent énormément sur le secteur de l'enseignement qui a l'habitude de faire bouger les choses en entamant des actions de protestations. «Franchement, les enseignants, peut-être parce qu'ils représentent la caste instruite de la société, sont les seuls à revendiquer dans ce pays. Alors je ne vous cache pas que j'attends impatiemment la rentrée des classes», explique un employé d'un certain âge, d'une entreprise publique. En effet, de nombreuses personnes interrogées sur le thème de la rentrée et ses répercussions, affirment que la rentrée de cette année est particulièrement difficile en raison de sa coïncidence avec le début du mois du Ramadhan, d'une part, et la hausse des prix de certains produits de base intervenue tout récemment, d'autre part. Autrement dit, le simple citoyen sera cette fois-ci contraint d'être sur plusieurs fronts à la fois au moment où ses moyens financiers ne lui permettent pas de combler les dépenses exigées par ce double événement. Aussi, pour aider ces familles à faire face à ces dépenses onéreuses, il sera procédé à la distribution de pas moins de 27.745 trousseaux scolaires aux élèves issus de familles nécessiteuses. Par ailleurs, 23.611 familles bénéficieront du couffin du Ramadhan. Pour le financement de cette opération, il a été mobilisé une enveloppe de 27.758.000,00 DA, dont 1,5 million DA provenant du ministère de la Solidarité nationale et cinq millions dégagés sur le budget de la wilaya, alors que le reste représente la contribution des communes. Tandis que sept restaurants de la Rahma ouvriront, durant ce mois sacré, à travers les localités de Bouira (3), Lakhdaria, Sour El Ghozlane, Aïn Bessam et Dirah. Sur un autre volet, les parents d'élèves craignent également pour la non-disponibilité du manuel scolaire dans les établissements scolaires et le retard que peut causer cette déficience en ce qui concerne l'avancement et la progression des programmes.