Demain s'ouvrira, à l'hôtel El-Aurassi, le colloque international sur la cohérence entre les différentes écoles musulmanes. La rencontre organisée par le Haut Conseil islamique et placée sous l'égide du Président de la République se veut comme un terrain de dialogue avant tout. Même si les organisateurs ont tenu à écarter l'aspect politique de cette rencontre, il n'en demeure pas moins qu'ils reconnaissent le fait qu'elle coïncide avec une conjoncture mondiale caractérisée par une campagne des plus virulentes contre l'Islam et l'amalgame sciemment établi entre ce dernier et le terrorisme. En vertu de cette nouvelle donne, le premier objectif de ce colloque consiste « présenter la véritable image de l'Islam», en dénonçant les différentes réflexions fanatiques se prononçant au nom de la religion et en définissant aussi quelques concepts essentiels tels que le djihad. La situation qui prévaut depuis le 11 septembre semble peser sur le programme de ce colloque prévu, selon le Dr Bouamrane Cheikh, le président du HCI, depuis plus de deux ans à l'époque du défunt Abdelmadjid Méziane. «On précise que plusieurs pays musulmans ont confirmé leur présence.» On citera, entre autres, l'Iran, l'Egypte, la Tunisie, le Maroc ainsi que plusieurs organisations, telles que l'Organisation islamique pour la culture et la science, et l'Organisation mondiale islamique. Plusieurs théologiens sont conviés à ce rendez-vous représentant différentes rites musulmans comme le malekite, le chiite, le hanafite et le hanbalit. La rencontre se présente comme un lieu de réflexion et d'effort afin de résorber un tant soit peu les divergences entre ces écoles et «entamer le processus du dialogue des civilisations avec une voix unifiée», dira le président du HCI. En tout état de cause, le dossier du terrorisme planera sur les travaux de cette rencontre où il sera question de se prononcer clairement sur ce phénomène qui a, faut-il le rappeler, suscité un mutisme incompréhensible de la part de différents théologiens musulmans.