Les marchés connaissent une flambée des prix qui semble avoir redoublé avec le Ramadhan. Ainsi, au marché de Draâ Ben Khedda, un marché réputé dans la région et le plus couru de Kabylie pour ses produits frais et ses prix les plus abordables de toute la région, les étals sont surchargés de fruits et légumes et les prix relativement plus abordables. Cependant, avec la série de fêtes, l'arrivée des émigrés et le Ramadhan, les prix sont saisis de folie. Ainsi, la pomme de terre, ce légume de base des familles algériennes, est devenu depuis quelques mois le roi du marché, son prix oscillant désormais entre 60 et 70DA. La tomate, quant à elle, a préféré jouer en silence et est cédée à environ 35DA, le poivron et le piment s'affichent à 50DA, alors que la courgette, légume le plus recherché aussi bien durant le Ramadhan que pour les fêtes, est cédée entre 60 et 70DA. La salade, notamment la laitue, est exposée à pas moins de 60DA. Les fruits ont, eux aussi, connu cette fièvre des prix. La pomme d'un certain calibre, comme la gala locale, est cédée à 80DA, alors que la poire est affichée, selon la variété, entre 60 et 80DA. Le raisin de la variété gros noir et celui de Sabah sont cédés, quant à eux, à 80DA. Le melon résiste quelque peu avec 40DA le kg. A l'intérieur de la wilaya en revanche les prix sont souvent majorés et la qualité ainsi que la fraîcheur ne sont pas au rendez-vous! Au marché de Boghni, les fruits et légumes connaissent des prix encore plus chers qu'à Draâ Ben Khedda. Et que dire des villages où ce sont des camions aménagés qui proposent aux villageois des denrées souvent de second choix, à la fraîcheur douteuse et à des prix sensiblement plus chers qu'en ville? Les citoyens qui s'apprêtent à jeûner à partir d'aujourd'hui ne savent plus où donner de la tête. D'autant plus que les dépenses ne manquent pas en ces temps de rentrée scolaire et après les fêtes qui ont laissé bien des familles sur la paille. Quand on sait que dans un mois à peine ce sera l'Aïd, alors c'est bonjour tristesse pour nombre de familles! Il est temps pour l'Etat de faire quelque chose afin que changent ces perspectives et qu'enfin s'éclairent les visages de nos enfants!