A la veille du mois sacré de Ramadhan, les marchés du pays frémissent et connaissent une certaine fièvre, annonciatrice de hausses de prix, comme à l'accoutumée. Les marchés de Kabylie, un peu comme partout, avec plus ou moins d'écart, ont,eux aussi, renoué avec cette fièvre des prix. Sur les étals, les fruits et légumes sont abondants et variés mais les ardoises ont déjà été revues pour certainement grimper encore plus, au fur et à mesure de l'approche du Ramadhan. Les prix relevés hier matin, sur les étals du marché de Draâ Ben Khedda sont, certes, abordables mais tous les prix ont commencé à frémir. Ainsi, la pomme de terre est affichée à 33DA le kg selon la variété et le calibre, la carotte est écoulée à 35DA alors que l'oignon est cédé à 25DA pour la variété rouge de Niort et la laitue est affichée pour la blonde de Nîmes à 40DA. La courgette est vendue à 40DA et le concombre à 30DA alors que la tomate et le poivron sont cédés à 35DA. Le haricot vert est, quant à lui, devenu le roi du marché avec un prix moyen de 70DA et l'aubergine est affichée à 35DA alors que la betterave est à 30DA. Sur les étals des marchés de l'intérieur de la wilaya, tels Boghni, Draâ El Mizan et Aïn El Hammam par exemple, il faut compter avec une certaine hausse d'environ 5DA et souvent même 10DA sur les prix pratiqués à Draâ Ben Khedda. Les desserts ne sont pas en reste avec le raisin, variété Saba, affiché à 50DA, la banane à 80DA, la poire à 70DA, la pastèque à 25DA et la pomme de 60 à 140DA, selon la variété et le calibre. Les viandes blanches sont cédées à 220DA et l'oeuf à 190-120DA le pack de trente unités. Les viandes rouges fraîches s'écoulent certes difficilement, en raison, d'abord du prix, ensuite avec cette maladie dont les gens se méfient: la blue tongue. La viande est donc affichée, selon les boucheries, à 540DA pour la viande avec os pour la viande bovine et à 650DA pour la viande ovine, le bifteck à 950DA, le filet 1100 DA, la côte 600DA, la viande hachée, 750DA. Les gens se sont rabattus sur les viandes congelées qui affichent des prix abordables. Les marchés, selon les citoyens, ne tarderont pas à connaître une fièvre des prix, principalement lors de la première semaine du mois sacré. D'ores et déjà, le frémissement est perceptible et les ardoises sont prêtes pour que chaque jour elles suivent le cours des «événements». Si sur les étals des marchés de Draâ Ben Khedda cette fièvre est perceptible, sur les étals des marchés de l'intérieur, elle l'est encore davantage. Selon des marchands de quatre saisons, les gens n'achètent plus autant car il y a eu le phénomène de la rentrée des classes qui a écorné quelque peu les bourses. Les étals sont, pour leur part, bien achalandés, sauf pour la pomme de terre qui est moins «présente» car, expliquent les marchands, «la récolte d'arrière-saison est attendue pour les premiers jours de Ramadhan. Les quantités observées sur les étals provenant des chambres frigorifiques». Comme à l'accoutumée, il faudrait attendre les premiers jours du Ramadhan pour voir les étals pris d'assaut. Il est vrai que ventre affamé n'a point d'oreille.