La situation sécuritaire du pays préoccupe aussi bien les simples citoyens que les hommes politiques. En effet, moins d'une semaine après les attentats de Batna et Dellys, trois personnalités politiques nationales et non des moindres affichent leur position. Dans une déclaration rendue publique hier et diffusée à partir du siège national du Front des forces socialistes, MM.Hocine Aït Ahmed, Abdelhamid Mehri et Mouloud Hamrouche sortent de leur mutisme. Tout en condamnant les derniers attentats, ils se disent disposés à apporter leur contribution pour la restauration de la paix. Comment? Tout en exprimant leur solidarité aux familles des victimes, les signataires de la déclaration estiment que «la mise en place d'un processus de démocratisation du pouvoir, de son exercice et de son contrôle constitue le chemin de la sécurité nationale, de la stabilité et de l'espoir.» Avant de poursuivre: «Nous sommes persuadés que toutes les composantes de la société s'engageraient dans la concrétisation d'un tel processus». Craignant un «nouvel engrenage de la violence», les trois personnalités sont disposées à apporter leur contribution «à la recherche de solutions de sortie de crise dans toutes ses dimensions». Aït Ahmed, Mehri et Hamrouche affirment avec force que «terreurs et violences ne sont pas les voies de l'espérance.» Il convient de rappeler que MM.Mehri et Hamrouche étaient présents au dernier congrès du FFS. Ce n'est pas la première fois que les trois hommes s'associent dans des initiatives, politiques de sortie de crise depuis l'arrêt du processus électoral en 1991. Bien que tardive la réaction des trois hommes politiques sonne comme une alternative politique pour sortir le pays de la crise. Cependant, ce qui n'est pas expliqué dans la déclaration c'est la nature du «processus de démocratisation du pouvoir» prôné. C'est ce que nous saurons sans doute dans les tout prochains jours.