Inconditionnels du jazz, préparez-vous à passer une belle soirée ramadhanesque, laquelle vous sera servie par les belles notes bleues du jazz d'un bon groupe de musiciens qui nous vient de France. Un excellent concert vous attend. Emile Parisien Quartet se produira le 27 septembre prochain à la salle Ibn Zeydoun sur invitation du Centre culturel français. A en croire les informations publiées sur le Net, le quartet d'Emile Parisien est certainement l'une des formations émergentes les plus excitantes du moment. Depuis 2004, ces jeunes musiciens étonnent par leur fougue et leur maturité. Leurs prestations remarquées lors d'importants festivals (Marciac, Toulouse, Bayonne, Limoges, Château-Vallon...) et dans différents clubs parisiens (Duc des Lombards, Sunset, La Fontaine...) ont suscité l'intérêt du public comme de la critique, conquis par la complicité, l'engagement et l'énergie dont ils font preuve sur scène. «Avec eux, l'originalité ne se pare pas d'artifice, ni de bluff, mais surgit d'une exploration intense d'univers musicaux qui nous sont familiers: ceux de Coltrane et de Wayne Shorter, bien sûr, mais aussi ceux d'Hector Berlioz, d'Igor Stravinski ou d'Arnold Schoenberg. Si la relecture de cet héritage musical se révèle aussi passionnante, c'est d'abord par le sens de l'implication et la rigueur artistique inconditionnelle qui animent ces quatre musiciens. Chaque note, chaque mesure, est exécutée avec la force d'expression de ceux qui brûlent de nous transmettre la foi qui les anime. Ces instrumentistes parlent d'une seule voix, et jamais leur virtuosité de soliste, qui est pourtant époustouflante, ne vient distraire l'auditeur du cours émotionnel de compositions pour la plupart collectives», écrit Damien Bertrand. Pour la sortie de leur premier disque Au revoir porc-épic (Laborie Jazz / Naïve), France Musique leur a consacré deux émissions: Jazz de coeur, Jazz de pique (Alex Dutilh). Aussi, la presse française et spécialisée (Télérama, Libération, L'Humanité, Jazzman...) leur a également réservé un très bel accueil, signe qu'on attend de ce quartet un parcours artistique long et fructueux. Né en 1982, l'histoire d'Emile commence avec la première promotion d'un «collège-jazz» à Marciac, où il découvre cette musique et son apprentissage, entouré de musiciens confirmés comme Pierre Boussaguet, Guy Laffitte et Tonton Salut. Il approfondit son enseignement en s'inscrivant au Conservatoire de Toulouse, où il étudie la musique classique et contemporaine. En 2000, il s'installe à Paris pour y faire de belles rencontres avec de talentueux artistes, tels Rémi Vignolo, Manu Codjia, Hervé Sellin, Olivier Temime, Bertrand Renaudin, Paco Sery, Yaron Herman et Eric Serra, avec qui il acquiert une expérience solide de la scène. Au cours de ces années, il a aussi la chance de côtoyer de grandes personnalités comme Chris Mc Bride, Johny Griffin et Wynton Marsalis qui lui donneront l'occasion de se produire à leurs côtés au Festival de Marciac. Co-créateur du spectacle HIP 11, mêlant jazz et danse hip-hop, il parcourt les théâtres français et européens. En 2004, Emile Parisien éprouve le besoin d'affirmer son identité artistique et décide de créer sa propre formation. Inspiré des compositeurs du XXe siècle mais aussi de John Coltrane ou Wayne Shorter, ce quartet donne un caractère expressionniste à sa musique où prime l'improvisation, grâce à une profonde complicité entre les musiciens qui donne à écouter un jazz inventif et moderne. Le premier disque d'Emile Parisien Quartet est sorti en octobre 2006 chez Laborie/Naïve. Emile au saxophone sera accompagné par Sylvain Darrifourcq à la batterie, Ivan Gelugne à la contrebasse et Julien Touery au piano. En 2004, il intègre le quartet de Emile Parisien avec qui il acquiert une solide expérience scénique. Ivan Gelugne, pour sa part, est né à Toulouse en 1976. Il s'oriente d'abord vers des études de lettres et c'est en préparant une maîtrise sur le free jazz qu'il cède à sa première passion, la contrebasse. Il obtient alors le Deug de musicologie de l'université de Toulouse le Mirail (2002) puis le DEM jazz du CNR de Toulouse (2003) et, en 2005, le DEM de contrebasse au CNR de Bayonne. Ses multiples collaborations sur la scène toulousaine l'amènent à rencontrer Sylvain Darrifourcq avec lequel il enregistre Vie de Henry Brulard (Aljama Records) en 2003, puis participe à une compilation regroupant les principaux artistes toulousains pour le net-label Edogm (2004). Ivan Gélugne est aussi, contrebassiste d'orchestre. Julien Touery quant à lui est né en 1982 il intègre la première promotion du collège de Marciac en 1993 où il apprend l'essence de l'improvisation avec Guy Laffite, Pierre Boussaguet, Wynton Marsalis... et participe à de nombreuses masters classes avec des artistes prestigieux. Il obtient par la suite son prix de jazz (DEM) du Conservatoire de Toulouse et se produit dans plusieurs festivals. Depuis deux ans, il se produit avec le spectacle Hip 11 pour lequel il co-compose la musique dans le cadre d'une création du Cncdc de Château-Vallon. Avec ces musiciens de qualité, ce concert n'est à manquer sous aucun prétexte.